Eni nettement dans le rouge au 1T à cause des cours du pétrole
Cette perte est largement supérieure aux attentes, puisque selon le consensus Factset, les analystes tablaient sur une perte nette de 89 millions d'euros. Un an plus tôt, Eni avait enregistré un bénéfice trimestriel net de 832 millions.
Du côté du résultat net ajusté, indicateur très suivi par le marché qui exclut des éléments volatils comme l'effet stock, Eni a publié une perte de 479 millions d'euros, contre un bénéfice de 454 millions d'euros au premier trimestre 2015.
Il a confirmé que sa production sur l'ensemble de cette année serait sans doute du même ordre qu'en 2015.
Eni a confirmé vendredi sa décision de réduire ses dépenses d'investissement en 2016 de 20% sur un an à taux de change constants, en reformulant et en reprogrammant des projets, en étant de plus en plus sélectif concernant l'exploration et en renégociant des contrats de fourniture à long terme, en raison de la situation sur le marché du pétrole.
Le contexte macroéconomique mondial en 2016 est assombri par un certain nombre de risques et d'incertitudes, principalement en raison du ralentissement continu de la croissance en Chine, de la prudence dans la zone euro et dans les pays exportateurs de matières premières, a détaillé le groupe.
Après avoir atteint début 2016 son niveau le plus bas en 13 ans, en dessous de 30 dollars le baril, le prix du pétrole brut a retrouvé son niveau de 40 dollars grâce à une certaine résorption de l'excès d'offre mais les fondamentaux (du marché) restent faibles, a souligné Eni.
Le groupe a en revanche réduit son endettement de 4,65 milliards depuis fin 2015, à 12,21 milliards d'euros, grâce aux effets de la vente de 12,5% de Saipem au Fonds stratégique italien (FSI), contrôlé par l'Etat, avec notamment le remboursement de crédits par Saipem pour 5,8 milliards d'euros.
Plusieurs compagnies du secteur ont créé la surprise en annonçant des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, à l'image de Total, BP et Statoil.
(c) AFP