Le pétrole reprend son souffle au terme d'une nouvelle semaine de forte hausse
Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 47,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 51 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 36 cents à 45,67 dollars.
Les prix du pétrole ont signé de nouveaux plus hauts sur l'année 2016 (ce vendredi) alors que les investisseurs se sont focalisés sur le ralentissement de la production américaine, l'affaiblissement du dollar ayant déjà largement écarté (dans l'esprit des investisseurs) la hausse attendue de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) alors que l'Arabie saoudite a indiqué prévoir des exportations de pétrole records le mois prochain, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
De son côté, Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, estimait que le mouvement haussier connu jusqu'alors par les cours revêtait une grande part d'irrationnel puisqu'il s'effectue en dépit des fondamentaux qui confirment presque chaque jour un excès d'offre persistant, ce qui devrait exposer les prix à une importante correction.
L'un des facteurs explicatifs de cette forte progression se trouve certainement du côté du trading algorithmique, ajoutait l'analyste.
De fait, rien n'avait semblé pouvoir entamer cette semaine l'optimisme débordant d'un marché saisissant le moindre prétexte pour maintenir sa tendance haussière.
Ainsi, la nouvelle baisse de la production américaine révélée mercredi par le rapport du département américain de l'Énergie (DoE) a-t-il amené de l'eau au moulin des investisseurs, tout comme le net accès de faiblesse du dollar, qui a encore creusé ses pertes vendredi, rendant les achats de pétrole toujours moins onéreux.
Ceci dit, la hausse des cours pourrait mettre un coup d'arrêt au déclin de la production américaine, car le regain du marché améliore la rentabilité des compagnies et pourrait les pousser à repartir à l'offensive, prévenaient dans une note les experts de Commerzbank.
Depuis le début de l'année, le nombre de puits pétroliers en activité a diminué chaque semaine à l'exception d'une seule, rappelaient les experts de Commerzbank. Si cette tendance devait s'inverser, cela pourrait avoir raison de la flambée des prix du pétrole.
(c) AFP