Logo

Le pétrole continue à faire la sourde oreille aux mauvaises nouvelles

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole poursuivaient sur leur tendance haussière en fin d'échanges européens, bien décidés à ignorer la récente hausse des stocks américains de brut pour ne retenir que la baisse de la production américaine et à continuer à bénéficier de l'accès de faiblesse du dollar.
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 47,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 44 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 27 cents à 45,60 dollars.

Après deux séances de fortes progressions au plus haut de l'année, les cours du Brent comme du WTI semblaient bien résolus à conserver leur entrain, malgré des fondamentaux ne montrant que de timides signes d'amélioration.

Même si le niveau élevé du marché reste relatif en le comparant aux plus de 100 dollars qu'atteignait le prix du baril à la mi-2014, il a tout de même rebondi de quelque 75% après une chute en février au plus bas depuis 2003, alors même que la surabondance mondiale ne s'est guère résorbée depuis deux mois.

Passé un premier mouvement de baisse, le marché a ainsi réagi positivement aux dernières données pourtant mitigées sur les stocks américains de brut, qui ont encore progressé, les investisseurs choisissant plutôt de se concentrer sur la baisse de la production américaine.

"Le pétrole a continué à progresser grâce à un dollar plus faible et à l'amélioration des fondamentaux sur le front de l'offre après un rapport de l'EIA (Energy Information Administration, une antenne du Département américain de l'Énergie) qui a montré que la production américaine a décliné pour la septième semaine, s'affichant au plus bas depuis octobre 2014", relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Le cours du Brent a ainsi atteint jeudi vers 15H30 GMT 47,78 dollars, au plus haut depuis le 10 novembre 2015, tandis que le WTI était monté vers 13H00 GMT jusqu'à 45,71 dollars, un maximum depuis le 5 novembre 2015.

"Rien ne semble en mesure d'arrêter la montée des prix du pétrole en ce moment", commentaient dans une note les experts de Commerzbank. "On fait attention à tout ce qui va dans le sens d'une hausse des cours, alors que l'on ignore largement les actualités" qui démentent cette tendance.

Aussi, pour les experts de Commerzbank, les prix du brut devraient continuer à augmenter à court terme dans un contexte d'optimisme général, même si le marché pétrolier apparaît, selon eux, déjà menacé par la surchauffe et aurait dû subir une correction depuis bien longtemps.

En outre, les cours continuaient à profiter de l'affaiblissement du dollar dans le sillage du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC), qui a décidé de laisser inchangées ses prévisions économiques et dit continuer à "surveiller de près" les développements économiques et financiers à l'international.

La prudence manifestée à nouveau par la banque centrale américaine a donc confirmé qu'une nouvelle hausse de taux de l'institution, après la première en près de dix ans décidée en décembre, n'était pas d'actualité dans l'immédiat, ce qui a tendance a peser sur le dollar, et bénéficie à l'inverse au pétrole, dont les achats sont libellés en billets verts.

(c) AFP

Commenter Le pétrole continue à faire la sourde oreille aux mauvaises nouvelles

graphcomment>


Communauté prix du baril

graphcomment-widget>



©Prix du Baril - Le portail d'information des cours du pétrole et du prix des carburants.