Au plus haut de 2016, le pétrole tire le meilleur de chiffres mitigés aux USA
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a gagné 1,29 dollar à 45,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la seconde séance de suite à un niveau de clôture sans précédent depuis novembre.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a monté de 1,44 dollar à 47,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au plus haut depuis novembre.
En hausse dès l'ouverture, les cours pétroliers ont brièvement flanché après la publication par le département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis de ses chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine.
Néanmoins, les marchés pétroliers ont vite semblé se faire à cette progression, alors même qu'elle porte les réserves américaines au plus haut depuis 1929, et sont repartis en hausse pour le reste de la séance.
On dirait que le marché s'est concentré sur une nouvelle baisse hebdomadaire de la production américaine, a expliqué M. McGillian, évoquant aussi la solidité de la demande d'essence.
Dans le contexte général de surabondance mondiale, beaucoup d'investisseurs considèrent comme une lueur d'espoir le déclin persistant de la production américaine, récemment passée sous les neuf millions de barils par jour (bj).
- "Boule de neige"
Les cours semblent d'ailleurs obéir depuis le début du mois à un mouvement général d'optimisme, qui laisse perplexes certains observateurs, puisqu'ils ont enregistré trois semaines consécutives de hausse malgré l'échec à la mi-avril de négociations entre pays producteurs, en l'absence des Etats-Unis mais avec la participation de la plupart des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
"On continue à avancer dans l'idée que la production va poursuivre son déclin en Amérique du Nord et que la demande va augmenter à travers le monde", a résumé M. McGillian.
Par ailleurs, en dehors de la situation physique du marché pétrolier, "l'affaiblissement du dollar donne du soutien aux cours", a-t-il remarqué.
En repli depuis le début de la semaine, le billet vert restait morose mercredi après une décision de la Réserve fédérale (Fed), qui a sans surprise maintenu ses taux en l'état, et les cours du pétrole, libellés en monnaie américaine et donc plus intéressants, continuent en retour à en profiter.
C'est comme une boule de neige qui devient de plus en plus grosse: on profite d'une dynamique qui est liée à des raisons techniques avant toute autre chose, a relativisé Matt Smith, de ClipperData.
Cette disposition très spéculative contribue à l'apparent optimisme du marché pétrolier, qui "a été prompt à ignorer les mauvaises nouvelles dernièrement", comme l'a conclu Fawad Razaqzada, de City Index.
(c) AFP