Le pétrole décolle, soutenu par des espoirs de réduction de l'offre américaine et par un dollar affaibli
Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 46,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 91 cents à 44,95 dollars.
Les cours du Brent et du WTI ont ainsi atteint après la clôture des échanges américains mardi de nouveaux plus hauts en cinq mois, et ont grimpé mercredi vers 09H50 GMT jusqu'à respectivement 47,05 et 45,13 dollars le baril, au plus haut depuis début novembre 2015.
Les prix du pétrole ont progressé dans la nuit (de mardi à mercredi) et restent à leurs plus hauts de 2016 - un dollar affaibli et des informations selon lesquelles les stocks américains ont possiblement décliné de 1,1 million de barils la semaine dernière ayant permis de conserver la tendance haussière, relevait Brenda Kelly, analyste chez London Capital Group.
Selon les estimations publiées par l'API et relayées par David Hufton, analyste chez PVM, les réserves américaines de brut auraient en effet décliné de 1 million de barils la semaine dernière aux États-Unis, tandis que les stocks d'essence et de produits distillés auraient baissé de respectivement 400.000 et 1 million de barils.
Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient pour leur part, selon une prévision médiane, à ce que les stocks de brut se soient étoffés de 1,75 million de barils, tandis qu'ils anticipaient une baisse de 1 million de barils de ceux d'essence et un déclin de 750.000 barils de ceux de produits distillés (dont le diesel et le fioul de chauffage).
Or, selon eux, le marché a répondu positivement mardi à une augmentation significative des prix de l'essence aux États-Unis et à la réduction surprise des stocks américains de brut rapportée par l'API.
De même, Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets, estimait que les investisseurs semblaient réagir à la perception d'un rééquilibrage de l'offre et de la demande sur le marché pétrolier, tandis que Jasper Lawler, chez CMC Markets, notait que les cours avaient également profité de la révision à la hausse par la Banque mondiale, à 41 dollars, de son estimation du prix moyen du baril de pétrole en 2016.
(c) AFP