Le pétrolier russe Rosneft va supprimer 20% des effectifs de son siège
Interrogé par l'AFP, le groupe contrôlé par l'Etat russe a refusé de préciser le nombre de personnes concernées par la restructuration.
Dans un contexte de marché instable, Rosneft continue de chercher de nouveaux moyens d'augmenter la capitalisation du groupe, de renforcer l'efficacité de son programme d'investissements et de ses activités, a expliqué dans un communiqué l'influent directeur général Igor Setchine, proche du président russe Vladimir Poutine.
Rosneft a précisé dans son communiqué qu'il allait consolider les fonctions de certaines divisions ou encore supprimer des subdivisions redondantes via une réorganisation générale de ses services administratifs.
Rosneft est devenu depuis le début du siècle l'un des plus grands producteurs d'énergie dans le monde en avalant en partie les ruines du groupe Ioukos de l'opposant Mikhaïl Khodorkovski, démantelé sur des accusations de fraude fiscale, puis en rachetant en 2013 son concurrent TNK-BP.
Visé par des sanctions occidentales en raison de la crise ukrainienne, il a cependant plutôt bien résisté à l'effondrement des prix du brut depuis un an et demi, qui a été en partie compensé pour les producteurs russes par la chute de la monnaie russe.
En roubles, son bénéfice net a ainsi progressé de 2% l'an dernier à 355 milliards de roubles (4,8 milliards d'euros au cours de vendredi) pour un chiffre d'affaires en recul de 6% à 5.150 milliards de roubles (70 milliards d'euros).
En dollars, ces résultats correspondent à une chute de 25% du bénéfice net et de 41% du chiffre d'affaires.
(c) AFP