Après l'échec de Doha, la Russie se demande à quoi sert l'Opep
La Russie n'est pas membre du cartel bien qu'elle et l'Arabie saoudite soient considérées comme les premiers pays producteurs dans le monde. Sa production a même atteint des records en début d'année pour la période post-soviétique et est attendue en hausse sur cette année en dépit de la chute des cours.
Nous voyons que les accords au sein de l'OPEP ne sont pas respectés, les quotas sont dépassés. L'OPEP n'entreprend aucune action, a critiqué le ministre dans un entretien au site d'informations RBK.
Il a expliqué cette perte d'influence notamment par l'apparition des techniques d'extraction du pétrole de schiste qui permet à des pays consommateurs comme les Etats-Unis de développer leur propre production indépendamment de la volonté des pays exportateurs.
Dans ce contexte, il a jugé que la formule proposée dimanche à Doha, initiée par la Russie en février avec l'accord de Ryad, était la plus propice au compromis en limitant l'offre plutôt qu'en la réduisant.
Cette réunion entre les principaux pays producteurs, qui payent un coût économique très lourd à la chute des cours, s'est achevée à la surprise générale sur un échec, Ryad demandant l'accord de tous les pays de l'OPEP. L'Iran refuse tant qu'il n'a pas retrouvé son niveau de production d'avant les sanctions.
Reconnaissant sa surprise, M. Novak a assuré que cet échec ne constituait pas une tragédie car contrairement à février les prix sont plus ou moins corrects et les fondamentaux du marché fonctionnent.
(c) AFP