Le pétrole monte, porté par un regain d'optimisme sur une réduction du surplus
Vers 10H05 GMT (12H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 46,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 21 cents par rapport à la clôture de mercredi.
"Les cours ont repris le chemin de la hausse mercredi après une brève interruption et sont montés jeudi à des sommets en plusieurs mois", observaient les analystes de Commerzbank.
Ainsi, le prix du Brent est monté jeudi vers 05H55 GMT à 46,13 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin novembre, et celui du WTI vers 06H00 GMT à 44,48 dollars, au plus haut depuis le 10 novembre.
L'idée que les fondamentaux du marché du pétrole se renforcent (en particulier d'une réduction du fort surplus de l'offre par rapport à la demande) "s'est propagée mercredi suite à la publication d'une hausse moins forte qu'attendu des stocks américains de brut et d'une légère baisse de la production de pétrole des États-Unis", observaient Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a en effet annoncé mercredi que les réserves commerciales de brut avaient augmenté de 2,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 avril, soit moins que ne l'estimaient les experts interrogés par l'agence Bloomberg News, qui tablaient sur une hausse de 3 millions de barils, et la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui voyait une progression de 3,1 millions de barils.
Et surtout, selon les données du DoE, la production américaine de brut a de nouveau baissé, de 24.000 barils par jour à 8,95 millions de barils par jour, "ce qui constitue la 12e baisse sur les 13 dernières semaines, et le niveau de production le plus faible en 18 mois", relevaient les analystes de Commerzbank.
Les cours de l'or noir avaient connu de fortes turbulences en début de semaine. Les échanges avaient débuté lundi sur un trou d'air, les prix souffrant de l'absence d'accord à Doha au cours du weekend sur un gel de la production d'un certain nombre de grands producteurs mondiaux, avant de se reprendre mardi du fait d'une grève des employés du secteur du pétrole au Koweït.
(c) AFP