Le pétrole efface une partie de ses pertes après la dégringolade déclenchée par l'échec de Doha
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 42,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 17 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 58 cents à 39,78 dollars.
Les cours du brut ont ainsi dégringolé lundi, tombant à l'ouverture des échanges asiatiques à 40,10 dollar pour le Brent et 37,61 dollar pour le WTI, au plus bas en 10 jours, et marquant une dépréciation de respectivement 6,7% et 6,8% par rapport à la clôture de vendredi, avant de réduire leurs pertes lors des échanges européens.
Les investisseurs avaient espéré voir la réunion de Doha rassemblant 18 pays producteurs de pétrole membres et non membres de l'OPEP aboutir à une décision sur un gel d'une production surabondante qui pèse sur les prix depuis près de deux ans.
Mais après six heures de tractations, le ministre qatari de l'Énergie Mohammed ben Saleh al-Sada a annoncé que les pays concernés avaient besoin de plus de temps, douchant l'optimisme des acteurs du secteur. D'autant qu'aucune date n'a été fixée pour une nouvelle réunion, selon le ministre.
Les divergences entre l'Iran, qui a annoncé au dernier moment son absence à la réunion, et l'Arabie saoudite ont empêché les tractations d'aboutir.
Malgré l'absence de l'Iran, les attentes d'un accord sur le gel de la production étaient élevées, mais le conflit manifeste entre l'Arabie saoudite et l'Iran a saboté tous les efforts ce qui a entraîné une dégringolade des cours du pétrole, observait M. Otunuga.
Depuis juin 2014, quand le baril se négociait à 100 dollars, les cours ont dégringolé en raison d'une offre excédentaire que ne parviennent plus à absorber des économies en plein ralentissement, à l'instar de la Chine.
Les cours parvenaient tout de même à limiter leurs pertes en raison notamment d'une baisse de l'offre en provenance du Koweït où les employés du secteur pétrolier sont en grève pour protester contre la baisse de leurs salaires, soulignait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Au deuxième jour de cette grève, la production de l'émirat a chuté de plus de 60% pour atteindre 1,1 million de barils par jour.
(c) AFP