Le pétrole ouvre en forte baisse à New York après l'échec de Doha
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 1,78 dollar à 38,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), réduisant un peu ses pertes par rapport aux échanges électroniques de la nuit.
"On est déçus mais il n'y a pas de sentiment de panique" après l'échec de Doha, a déclaré Phil Flynn, chez Price Futures Group.
Les investisseurs avaient espéré voir la réunion de Doha, rassemblant 18 pays producteurs de pétrole membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), aboutir à une décision sur un gel d'une production surabondante qui pèse sur les prix depuis près de deux ans.
Après six heures de tractations, le ministre qatari de l'Énergie Mohammed ben Saleh al-Sada a annoncé que les pays concernés avaient besoin de "plus de temps", douchant l'optimisme des acteurs du secteur. D'autant qu'aucune date n'a été fixée pour une nouvelle réunion.
Les divergences entre l'Iran, qui a annoncé au dernier moment son absence à la réunion, et l'Arabie saoudite ont empêché les tractations d'aboutir.
Depuis juin 2014, quand le baril se négociait à 100 dollars, les cours ont dégringolé en raison d'une offre excédentaire que ne parviennent plus à absorber des économies en plein ralentissement, à l'instar de la Chine.
Après avoir touché leurs plus bas niveaux en 13 ans en février, les cours s'étaient repris dans l'espoir d'un accord éventuel pour maîtriser la production.
M. Flynn voulait encore croire lundi que l'échec de la réunion de Doha pourrait à terme entraîner une réaction aux Etats-Unis, qui n'y participaient pas, en prolongeant les difficultés des producteurs américains et en les dissuadant de pomper.
"En fait cette absence d'accord pourrait pousser à la hausse (des cours) un peu plus tard, parce que maintenant la probabilité que les producteurs américains augmentent la production disparaît", a-t-il argumenté.
(c) AFP