Une grève illimitée dans le secteur pétrolier au Koweït
Des milliers de travailleurs ont commencé la grève et il y a un arrêt partiel de la production sur des sites pétroliers, a déclaré à l'AFP le chef du syndicat, Saif al-Qahtani.
Il n'a pas donné de détails sur les sites affectés ou sur leur rythme de production.
La compagnie publique Kuwait Petroleum Corp (KPC) a aussitôt affirmé avoir la capacité de continuer à approvisionner le marché local et ses clients à l'étranger, en dépit de la grève.
La KPC et ses filiales ont mis en oeuvre leurs plans d'urgence (...) après le début de la grève, a déclaré un porte-parole du secteur public pétrolier, Talal Khaled Al-Sabah, dans un communiqué.
Les exportations se poursuivent comme prévu (...) et n'ont pas été affectées, pour le moment, par la grève, a-t-il ajouté à l'adresse des clients du Koweït à l'étranger.
Il a également affirmé que l'approvisionnement en produits pétroliers des stations de service, de l'aéroport international de Koweït et des centrales électriques dans l'émirat n'était pas affecté.
Les stocks de l'Etat en essence et produits pétroliers couvrent les besoins du pays pendant 25 jours et ses réserves stratégiques sont suffisantes pour 31 autres jours, a encore dit le porte-parole.
Mais la production de ces raffineries est tombée à 520.000 barils actuellement, contre 930.000 barils avant la grève, a admis le président exécutif de la compagnie, Mohamed Ghazi al-Mutairi, cité par l'agence officielle KUNA.
Pour contrer la baisse drastique des prix du pétrole, qui pèse lourdement sur le budget de ce petit pays du Golfe, les autorités koweïtiennes ont annoncé ces derniers mois une série de mesures d'austérité.
Parmi elles, la mise en place d'une nouvelle grille de salaires s'appliquant à tous les fonctionnaires du pays, dont les quelque 20.000 employés du secteur pétrolier.
La KPC avait proposé la semaine dernière de suspendre les réductions des dépenses si le syndicat acceptait de rejoindre un comité chargé de négocier un règlement de la crise.
Le syndicat conteste aussi des projets de privatisation de certaines activités du secteur pétrolier.
Le Koweït, quatrième plus gros producteur des pays de l'OPEP, produit actuellement trois millions de barils par jour.
Une grève prolongée pourrait réduire drastiquement cette production.
(c) AFP