Menu
A+ A A-

Le pétrole finit en baisse dans un sursaut de scepticisme avant Doha

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont fini en nette baisse vendredi, victimes d'un regain de scepticisme pour leur dernière séance avant une réunion cruciale de pays producteurs à Doha (Qatar).
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai a perdu 1,14 dollar à 40,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), parvenant tout de même à enregistrer une petite hausse hebdomadaire dans un contexte d'espoirs d'une résorption de la surabondance d'or noir

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a cédé 74 cents à 43,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi en légère progression sur la semaine.

"Le marché est manifestement sous pression dans la perspective de la réunion de Doha", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Une quinzaine de pays, dont la majorité des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs comme la Russie, vont se rencontrer dimanche au Qatar, ce qui attise les spéculations sur les chances d'un accord conséquent pour stabiliser leur offre.

Pour l'heure, "on a vraiment du mal à s'attendre à ce que ces producteurs décident de quelque chose de franchement détaillé", a expliqué M. Lipow. "A mon avis, ils vont annoncer un gel de la production au niveau de janvier, de février ou d'un mélange des deux, mais sans fixer de chiffre pour laisser le soin au marché de tirer ses conclusions !"

Les observateurs soulignent qu'un gel n'apporterait guère de nouveauté par rapport à un accord déjà conclu en ce sens en février par la Russie et l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP.

"Quant à un abaissement de la production, ce serait vraiment une bonne surprise, mais cela supposerait un virage à 180 degrés de l'Arabie saoudite, accompagnée par les autres participants, ce qui semble largement improbable", a reconnu dans une note Tim Evans, de Citi.



- Signes mitigés aux USA

A ce titre, les investisseurs ont subi vendredi le coup de l'annonce que l'Iran n'enverrait pas à Doha son ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, ce qui semble de mauvais augure quant à la bonne volonté de Téhéran.

L'Iran, grand rival régional de l'Arabie saoudite et membre comme elle de l'OPEP, n'a de toute façon eu de cesse lors des dernières semaines d'exclure tout gel de son offre, au moment où il fait son retour sur les marchés mondiaux à la suite de la levée de sanctions liées à son programme nucléaire.

"C'est remarquable que cette réunion ait suscité une attention aussi immense, alors que le principe se résume à présenter en fanfare un gel comme une réussite... puis à ne rien changer à l'offre", a conclu M. Evans sur le sujet.

Néanmoins, le repli des cours est resté limité vendredi, au regard de la hausse engagée par les cours début avril, d'autant qu'il s'est un petit peu ralenti après l'annonce d'un léger déclin des puits actifs aux Etats-Unis.

Selon le décompte établi par le groupe privé Baker Hughes, leur nombre a encore baissé de trois unités cette semaines, ce qui est certes minime mais marque la suite d'une chute de près de 80% depuis l'automne 2014 et laisse espérer un déclin persistant de la production.

La semaine dernière, la production américaine a baissé sous neuf millions de barils par jour (mbj) pour la première fois depuis 2014, avait rappelé Gene McGillian, de Tradition Energy, avant la publication de ce dernier chiffre. C'est le principal espoir d'un rééquilibrage... Mais cela risque de mettre longtemps avant de se traduire dans les cours.

Parmi les éléments moins encourageants aux Etats-Unis, le marché a en revanche pris connaissance d'un déclin inattendu de la production industrielle en mars, pour le deuxième mois de suite.

C'est un signal d'alarme, que ce soit pour l'ensemble de l'économie ou les perspectives de demande d'énergie, a estimé dans une note Matt Smith, de ClipperData. Pas étonnant que la demande de produits distillés soient si faible, avec une baisse de 7% par rapport à l'an dernier.

(c) AFP

Commenter Le pétrole finit en baisse dans un sursaut de scepticisme avant Doha



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 10 mai 2024 à 11:45

    Le pétrole porté par les fondamentaux et la prime de risque …

    Londres: Les prix du pétrole restaient dans le vert vendredi, poussés par la baisse des stocks aux Etats-Unis et les données économiques...

    jeudi 09 mai 2024 à 21:44

    Après un petit rebond, le pétrole s'essouffle de nouveau

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse jeudi, mais le semblant d'élan amorcé mercredi après le rapport...

    jeudi 09 mai 2024 à 11:50

    Le pétrole remonte, entre stocks américains et prime de risq…

    Londres: Les prix du pétrole se reprenaient jeudi, poussés par la baisse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière mais...

    mercredi 08 mai 2024 à 22:54

    Le pétrole remonte, retour de la prime de risque liée à Gaza

    Cours de clôture: Les cours du pétrole, qui baissaient en début de séance avec l'espoir d'une trêve entre Israël et Hamas, ont...

    mercredi 08 mai 2024 à 17:22

    USA: les stocks hebdomadaires de pétrole brut reculent légèr…

    NYC / Stocks aux USA: Les stocks commerciaux américains de pétrole brut ont légèrement reculé la semaine dernière, après un bond important...

    mercredi 08 mai 2024 à 11:35

    Le pétrole flanche, la prime de risque s'estompe avec les es…

    Londres: Les cours du pétrole baissent mercredi, face à la prime de risque géopolitique s'estompant avec les espoirs de trêve entre Israël et...

    mardi 07 mai 2024 à 22:00

    Le pétrole fait du surplace, paralysé par le flou géopolitiq…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse mais proches de l'équilibre, mardi, les opérateurs se montrant prudents...

    mardi 07 mai 2024 à 13:00

    Le pétrole oscille face à une situation géopolitique incerta…

    Londres: Les cours du pétrole hésitaient mardi, chahutés par l'incertitude de la situation au Moyen-Orient, où Israël a refusé une proposition de...

    mardi 07 mai 2024 à 08:57

    BP: bénéfice net en forte baisse sur un an au premier trimes…

    Londres: Le géant pétrolier britannique BP a enregistré un bénéfice en forte baisse au premier trimestre en raison de prix du gaz...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Jeudi 25 avril 2024 Selon Reuters, les revenus tirés du pétrole et du gaz pour la Russie devraient afficher une hausse de 30 % en 2024 par rapport à l'année précédente.

    📊 Historique des prix du pétrole

    Le vendredi 17 juin 2022

    Dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le prix du pétrole, corrigé de l'inflation, a atteint son plus haut niveau depuis sept ans. La Russie est l'un des plus grands producteurs de pétrole brut au monde, et de nombreux pays ont annoncé une interdiction des importations de pétrole russe dans le cadre de la guerre. Cela a entraîné des incertitudes en matière d'approvisionnement et, par conséquent, une hausse des prix. Comment la hausse des prix se compare-t-elle aux événements politiques et économiques précédents ? Examinons les prix historiques...

    Lire la suite

    🇨🇳 Augmentation de la demande de pétrole chinoise et future hausse du prix du baril

    Le jeudi 23 mars 2023

    New York: Les analystes de Goldman Sachs ont prédit une augmentation des prix du pétrole dans les 12 prochains mois en raison de l'augmentation de la demande en Chine, qui devrait atteindre plus de 16 millions de barils par jour au cours de cette période.

    Lire la suite

    📈 Le conflit au Proche-Orient peut entraîner un choc sur les matières premières

    Le lundi 30 octobre 2023

    Washington: La guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, pourrait provoquer un nouveau choc de prix sur les matières premières, a alerté lundi la Banque mondiale (BM), dans son dernier rapport qui y est consacré.

    Lire la suite