Le pétrole baisse nettement à New York, repris par le scepticisme avant Doha
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai, qui avait gagné plus de deux dollars depuis le début de la semaine, perdait 1,03 dollar à 40,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Accablé par la surabondance d'or noir, le marché pétrolier est envahi par les spéculations sur l'issue d'une réunion dimanche à Doha entre une quinzaine de grands producteurs, mais, vendredi, l'Iran a douché certains espoirs en confirmant que son ministre du Pétrole ne s'y rendrait pas.
L'Iran, qui est en train de faire son retour sur le marché mondial après la levée de sanctions, ne manifeste aucune intention de geler sa production, ce qui n'est pas de nature à encourager l'Arabie saoudite, son grand rival régional au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à faire des concessions lors de ce sommet.
Même si un gel est décidé entre les participants, dans le sillage d'un premier accord conclu en février entre notamment l'Arabie saoudite et la Russie, "cela n'inclura probablement aucun chiffre concret ni aucune obligation, sans parler des sanctions à appliquer en cas de non respect (des engagements)", ont prévenu dans une note les experts de Commerzbank, estimant que les cours risquaient de brusquement se replier la semaine prochaine en cas de déception.
Dans ce contexte, les investisseurs ne devraient pas prêter une attention démesurée au décompte hebdomadaire sur le nombre de puits américains en activités, publié tous les vendredi par le groupe de services pétroliers Baker Hughes, même si c'est bien des Etats-Unis, absents de la réunion de dimanche, que beaucoup d'observateurs espèrent voir venir une amélioration.
La semaine dernière, "la production américaine a baissé sous neuf millions de barils par jour (mbj) pour la première fois depuis 2014", a rappelé M. McGillian. "C'est le principal espoir d'un rééquilibrage... Mais cela risque de mettre longtemps avant de se traduire dans les cours."
(c) AFP