Le ministre iranien du Pétrole n'ira pas à la réunion de Doha
L'Iran a déjà annoncé qu'il ne peut pas se joindre au plan pour stabiliser les prix du pétrole tant qu'il n'aura pas retrouvé son niveau de production et d'exportation d'avant les sanctions, a déclaré Akbar Nematollahi, dont les propos étaient rapportés par l'agence Shana du ministère du Pétrole.
Téhéran a dit à plusieurs reprises ces derniers mois vouloir obtenir une dérogation jusqu'à ce que sa production atteigne quelque 4 millions de barils par jour (mbj), son niveau d'avant les sanctions.
M. Nematollahi a cependant précisé que le représentant de l'Iran au sein de l'OPEP, Hossein Kazempour Ardebili, serait présent à Doha.
Néanmoins, l'Iran soutient les efforts des pays de l'OPEP (Organisation des pays producteurs de pétrole) et non-OPEP pour stabiliser le marché et soutenir les prix, a-t-il ajouté. Le représentant de l'Iran se rend à Doha pour expliquer la position de Téhéran et soutenir les efforts pour améliorer la situation du marché.
Les grands producteurs de pétrole se réuniront dimanche au Qatar pour discuter d'un gel de la production pour soutenir les prix avec un gel de la production de chaque pays au niveau de janvier, mais la position de l'Iran risque de compliquer ces efforts.
En effet, l'Arabie saoudite, qui pompait en mars 10,1 millions de barils par jour (mbj), a souligné qu'elle ne gèlerait sa production que si l'Iran en faisait autant.Depuis l'entrée en vigueur en janvier de l'accord nucléaire avec les grandes puissances et la levée d'une partie des sanctions internationales, l'Iran a augmenté ses exportations d'un million de barils par jour (mbj) en décembre à environ 2 mbj début avril, selon le ministre iranien du Pétrole.
(c) AFP