Malgré une légère baisse, le pétrole résiste, à l'aide de l'AIE
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai a perdu 26 cents à 41,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), restant proche de son plus haut niveau de clôture de l'année.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a cédé 34 cents à 43,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le marché pétrolier est resté calme pendant toute la séance, qu'il a pour l'essentiel passée en légère hausse, avant de s'incliner un peu lors des dernières minutes.
Dans son rapport mensuel, l'agence, liée à l'OCDE, estime que l'actuelle surabondance d'or noir va commencer à se résorber d'ici la fin de l'année, notamment grâce à une baisse de la production américaine de pétrole de schiste.
Selon eux l'excès d'offre, actuellement évalué à 1,5 million de barils par jour (mbj), pourrait baisser jusqu'à 200.000 b/j au second semestre a souligné M. Yawger.
Ces prévisions de l'AIE la distinguent un peu des deux autres grands rapports mensuels de cette semaine, l'un du Département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis, l'autre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Son relatif optimisme contraste plutôt avec le rapport du DoE, qui prévoit que la surabondance persistera jusqu'au second semestre de l'an prochain, a ainsi remarqué Matt Smith de ClipperData.
- Coup de poker
L'AIE a en revanche exprimé ses doutes quant aux conséquences réelles d'un éventuel accord de gel de l'offre entre grands pays producteurs, au moment où cette question obsède les marchés à trois jours d'une réunion cruciale entre une quinzaine de pays, à Doha, capitale du Qatar.
Certains investisseurs sont tentés par un coup de poker dans l'idée qu'il y ait un accord, a estimé M. Yawger. Personnellement, je ne crois pas qu'il se passera quoi que ce soit de conséquent, mais cela encourage à passer à l'achat.
Ces propos sont représentatifs du scepticisme général des observateurs, alors même que les cours bondissent depuis une dizaine de jours dans la perspective de cette réunion, qui regroupera notamment l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, et la Russie, gros producteur extérieur au cartel, mais pas les Etats-Unis.
De fait, les cours, qui étaient tombés en début d'année au plus bas depuis 2003, ont commencé à rebondir en février quant la Russie et l'Arabie saoudite ont annoncé un premier accord de gel de leur offre.
L'argument de vente semble se résumer à +c'est une façon de changer le sentiment du marché sans vraiment devoir agir+, a ironisé M. Evans, rappelant qu'un gel à des niveaux aussi élevés serait loin de suffire à réduire la surabondance.
Et pendant ce temps, on dirait que les exportations de pétrole iranien s'accèlèrent de façon significative, comme Téhéran fait son retour sur le marché mondial après la levée de sanctions, ... mais le marché ne semble pas s'en faire, a-t-il conclu.
(c) AFP