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Les espoirs d'un accord Ryad-Moscou portent le pétrole au plus haut de l'année

prix du petrole New YorkNew York: Les cours pétroliers ont fini mardi au plus haut de l'année, poursuivant leur rebond à la faveur de rumeurs sur un nouvel accord entre Ryad et Moscou pour stabiliser leur offre, en pleine spéculation sur l'issue d'une réunion dimanche entre pays producteurs.
Le cours du baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai a gagné 1,81 dollar à 42,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit un niveau où il n'avait plus terminé depuis novembre.

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, a lui aussi terminé au plus haut de l'année en prenant 1,86 dollar à 44,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Les cours, qui avaient déjà fortement monté depuis une semaine, ont accéléré mardi après que l'agence russe Interfax a annoncé que la Russie et l'Arabie saoudite étaient parvenus à un consensus sur un plafonnement de leur production, a rapporté dans une note Tim Evans, de Citi.

Ces rumeurs, semi-officielles vu le statut d'Interfax, viennent alimenter les spéculations des investisseurs à l'approche d'une réunion entre pays producteurs dimanche à Doha (Qatar), à laquelle participeront l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et la Russie, qui ne fait pas partie du cartel, et dont le but affiché est de trouver un accord susceptible de limiter l'actuelle surabondance d'or noir.

Il faut quand même noter que (l'Arabie et la Russie) étaient déjà parvenues à un accord -conditionné à la participation d'autres producteurs- lors d'une réunion le 16 février à Ryad, a relativisé M. Evans, pour qui le consensus évoqué mardi appartient donc aux archives plutôt qu'à l'actualité.

L'accord de février, également conclu par le Qatar et le Venezuela, avait déjà permis aux cours de massivement rebondir après être tombés au plus bas depuis 2003, mais les marchés avaient peu à peu commencé à s'interroger, non seulement sur son extension à d'autres participants mais aussi sur l'éventualité d'une baisse concertée de l'offre, au-delà d'un simple gel.


- Réserves américaines

"Désormais, la confiance semble revenir et les investisseurs se projettent sur la réunion de Doha", a reconnu Mike Lynch de Strategic Energy Economic Research. "Le sentiment général, c'est que l'on a atteint un plancher... Mais je crains franchement que ce soit exagéré et que l'on soit allés trop vite".

Ce sentiment était partagé par de nombreux observateurs, qui mettent déjà en garde sur un brusque repli du marché au cas où la réunion de Doha déboucherait sur une issue décevante, même si la prudence des commentaires contraste avec l'ampleur du rebond des cours.

"En 2003 ou 2004, à l'époque où les cours ont pour la première fois dépassé 40 dollars, j'étais allé à une conférence à New York et toutes les personnes, certaines présentes depuis des années sur le marché pétrolier, disaient: +Je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe !+", a reconnu M. Lynch.

"C'est que la psychologie des investisseurs les pousse parfois à négliger des éléments que des observateurs de plus long terme trouveraient peu encourageants", a-t-il estimé.

"Actuellement, ce sont des échanges en partie basés sur une dynamique où l'on a peur parce que l'on voit quelqu'un d'autre passer à l'achat."

Bien que les esprits soient obnubilés par la perspective de la réunion de Doha, les investisseurs ont digéré mardi d'autres éléments, comme le fait plutôt encourageant que le département américain de l'Energie (DoE) a relevé dans un rapport mensuel sa prévision de cours pour cette année, avant des publications semblables de l'Opep et l'Agence internationale de l'Energie (AIE) les deux prochains jours.

Enfin, "on va peut-être moins se concentrer que d'habitude sur les chiffres hebdomadaires sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis", qui ne participeront pas au sommet de dimanche, "mais ils méritent toujours d'y faire attention", a prévenu M. Evans.

La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) va publier ses estimations sur le sujet mardi après la clôture, avant les chiffres officiels du DoE le lendemain.

(c) AFP

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