Le pétrole bondit de plus belle après des informations sur un accord entre Ryad et Moscou
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai prenait 1,24 dollar à 41,60 dollars.
Aujourd'hui, une rencontre a eu lieu entre représentants d'Arabie saoudite et de Russie et un consensus a été trouvé concernant un gel de la production de pétrole, a déclaré à Interfax une source diplomatique anonyme à Doha.
Le prix du pétrole a accru ses premiers gains sur fond de rumeurs non confirmées que la Russie et l'Arabie saoudite sont parvenues à un accord pour geler leur production, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
L'accord est théoriquement en place depuis février 2016, (mais) ce sont les détails sur les quotas et la participation d'autres pays, en particulier l'Iran, qui doivent encore être tranchés, précisait l'analyste.
Forts de cette annonce, quoiqu'elle n'ait pas été confirmée officiellement par les parties impliquées, les prix du Brent comme du WTI ont nettement bondi peu avant 16H00 GMT, signant de nouveaux plus hauts en respectivement près de quatre mois et demi et trois semaines.
La référence européenne du brut est en effet montée vers 15H45 GMT jusqu'à 44,73 dollars, un plus haut depuis début décembre, tandis que son homologue américain a atteint au même moment 41,94 dollars, un maximum depuis le 22 mars.
Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, les marchés ont depuis deux jours largement réagi de façon excessive, adoptant un mouvement en grande partie irrationnel en raison de leurs attentes très fortes concernant la réunion du 17 avril à Doha.
Dans ce contexte d'attentes extrêmement élevées, M. Dembik comme d'autres experts estimaient que le gros risque était de voir les cours lourdement chuter si les espoirs des investisseurs sont déçus.
Pour nous, cette réunion est un non événement et même si un accord sur un gel de la production était conclu, il y a une très forte probabilité qu'il ne soit pas respecté par la suite, soulignait l'analyste.
(c) AFP