Le pétrole continue d'avancer coûte que coûte avec Doha en ligne de mire
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 43,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai gagnait 27 cents à 40,63 dollars.
Le cours du Brent est en effet monté mardi vers 10H00 GMT jusqu'à 43,58 dollars, au plus haut en près de quatre mois et demi, tandis que le WTI a atteint au même moment 40,91 dollars, un maximum en trois semaines.
Après un léger accès de faiblesse dû à des prises de bénéfices, les cours ont donc renoué avec la tendance haussière observée ces derniers jours, même si plusieurs analystes soulignaient qu'il n'y avait pas de réel catalyseur à même de justifier pleinement l'optimisme du marché, en dehors d'un affaiblissement du dollar de nature à soutenir les prix.
"Les nouvelles concernant le pétrole ont été rares (lundi). L'oléoduc de Keystone (entre le Canada et les États-Unis, ndlr) a redémarré à basse pression" et "il n'y a eu aucun commentaires d'un ministre du Pétrole concernant la réunion de Doha à méditer", ont relevé les analystes de PVM.
Même un rapport de Goldman Sachs soulignant qu'un gel de la production à l'occasion de la rencontre entre pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et hors OPEP le 17 avril "n'accélérera pas le rééquilibrage du marché" n'a pas été suffisant pour éroder la confiance du marché.
L'attention des investisseurs est en effet largement focalisée ces derniers jours sur la réunion entre une quinzaine de grands producteurs qui aura lieu dimanche au Qatar et qui cristallise leurs espoirs de voir actées des mesures pour résorber les excédents de brut.
En outre, les dernières données disponibles concernant la production américaine étaient également de nature à entretenir l'enthousiasme du marché.
Un chiffre à relativiser toutefois car il n'est que légèrement en dessous des prévisions faites par l'EIA pour le mois d'avril et pour le mois de février, ce qui montre que la production américaine de pétrole de schiste ne baisse qu'à un rythme particulièrement lent, précisaient les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte, les investisseurs seront particulièrement attentifs à la publication mardi des estimations de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) sur l'état des réserves américaines de brut, avant les chiffres officiels attendus mercredi.
"Le mouvement de hausse (initié) la semaine dernière a été provoqué au départ par le déclin surprise des réserves hebdomadaires de brut (aux États-Unis) comme rapporté par l'API et si nous assistons à une répétition de cela cette semaine", les prix pourraient être encore davantage tirés à la hausse, concluait Craig Erlam.
(c) AFP