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Le pétrole s'affiche en petite baisse, récupérant de son euphorie de vendredi

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole reprenaient leur souffle lundi en cours d'échanges européens, après avoir signé vendredi un spectaculaire rebond sur fond d'optimisme grandissant à l'approche de la réunion entre producteurs du 17 avril et alors que des signes d'une baisse de la production américaine semblent se confirmer.
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 41,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 16 cents à 39,56 dollars.

"Les prix du pétrole ont bondi de plus de 6% vendredi et ont clôturé ainsi la semaine d'échanges sur les gains les plus importants réalisés en un mois" puisque Brent comme WTI sont ressortis en hausse de 8% sur une semaine, notaient les analystes de Commerzbank.

Poursuivant le mouvement de vendredi, le Brent est monté en début d'échanges asiatiques lundi jusqu'à 42,45 dollars, au plus haut depuis le 18 mars, tandis que le WTI a atteint au même moment 40,47 dollars, un maximum depuis le 23 mars.

"Il n'y a eu aucun catalyseur particulier pour le bond des prix de vendredi, mais au contraire, la hausse a sans doute été facilitée par l'effet combiné de toute une série de rapports", ont expliqué les analystes de Commerzbank, citant l'impact de la baisse surprise des stocks américains de brut mercredi dernier, la fermeture temporaire de l'oléoduc de Keystone entre le Canada et les États-Unis, et la nouvelle chute du nombre de puits en activité aux États-Unis rapportée vendredi par la société de services pétroliers Baker Hughes.

Cette dernière a en effet fait état d'un déclin de 8 unités supplémentaires du nombre de puits en activité aux États-Unis, les portant à 354 au total, soit leur niveau le plus bas depuis novembre 2009.

En outre, les cours du brut bénéficiaient plus que jamais, à une semaine de la réunion entre pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et hors OPEP prévue le 17 avril à Doha, des espoirs de voir les grands producteurs parvenir à un accord pour geler leur niveau de production.

"Le ministre russe du Pétrole par exemple continue d'espérer un accord sur des plafonds de production. Nous sommes sceptiques sur ce point, comme nous l'avons mentionné de façon répétée dans nos publications ces dernières semaines. Il y a donc un risque de correction des prix si le marché est déçu par le résultat de la réunion", prévenaient toutefois les experts de Commerzbank.

De même, Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, soulignait que même si la production était gelée en théorie, l'Iran continue à augmenter sa production dans un marché qui est déjà excédentaire à hauteur de 2 millions de barils par jour.

"Le potentiel est là pour davantage de déclin des prix du brut dans la mesure où le dernier mouvement de hausse pourrait avoir été à la fois exagéré et trop dépendant de ce gel hypothétique de la production de l'OPEP", mettait pour sa part en garde Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets.

(c) AFP

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