Le pétrole en très forte hausse, regagné par l'espoir à dix jours de la réunion de Doha
Vers 16H35 GMT (18H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 41,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,45 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Le cours du Brent a même atteint vers 15H30 GMT 42,01 dollars, un maximum depuis plus de deux semaines.
Les cours du Brent et du WTI, qui avaient bondi de plus de 5% mercredi dans le sillage d'une forte chute des stocks américains de brut, ont subi une nette correction jeudi sur fond de prises de bénéfices, avant de reprendre de plus belle leur marche en avant vendredi alors que les espoirs entourant la réunion du 17 avril au Qatar semblaient refaire surface.
Un déclin surprise des stocks américains hebdomadaires de brut a entraîné (un mouvement d'achats) sur le pétrole, qui semblait (ensuite) menacé par une nouvelle baisse alors que les attentes diminuaient concernant tout résultat significatif à attendre de la réunion entre producteurs à Doha, résumait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Selon l'analyste, le manque d'entrain des investisseurs à vendre en amont de la réunion de la semaine prochaine, au cas où l'Arabie saoudite et la Russie parviendraient à sortir de leur chapeau un gel de la production, explique la forte progression des cours.
Malgré le scepticisme exprimé par de nombreux analystes et investisseurs sur l'issue à attendre de cette rencontre, les préparatifs de la réunion entre pays producteurs membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévue le 17 avril à Doha, deux mois après que l'Arabie Saoudite et la Russie ont commencé à défendre l'idée d'un gel de production, continuaient donc à donner de l'élan au marché.
L'anticipation de la réunion de Doha pourrait aussi dominer la semaine à venir. Notre point de vue est depuis longtemps qu'un certain type d'accord sera conclu, même sans la pleine participation de l'Iran, mais aussi que cela ne changera pas grand-chose, estimaient de leur côté les analystes de Capital Economics.
(c) AFP