Le pétrole ouvre en hausse, baisse des stocks de brut espérée
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai gagnait 96 cents à 36,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
En attendant, les chiffres hebdomadaires du ministère de l'Energie américain (DoE) sur les stocks de brut et de produits pétroliers, les investisseurs réagissaient avec soulagement à l'estimation fournie mardi soir par l'association professionnelle API.
Selon elle, les stocks de brut auraient baissé pour la première fois depuis sept semaines, à raison de 4,3 millions de barils.
Les investisseurs tenaient toutefois à rester prudents, car l'estimation médiane des experts interrogés par l'agence Bloomberg prédisait en revanche une progression de 2,85 millions de barils de brut.
Pour Carl Larry, chez Frost & Sullivan, l'estimation de l'API était crédible, car après le recul des stocks d'essence et de produits distillés ces dernières semaines, les raffineries ont pu décider d'accélérer la cadence.
"On pourrait aussi avoir une réduction des importations et de la production américaines, cela pourrait aider" à faire baisser les stocks de brut, faisait-il valoir.Les experts de Commerzbank notaient que le marché espérait voir la production américaine passer sous le seuil des 9 millions de barils par jour, pour la première fois depuis octobre 2014.
"Pour ce faire, il faudrait que (la production américaine) décline de 23.000 barils par jour supplémentaires, ce qui équivaut à la chute hebdomadaire moyenne enregistrée ces huit dernières semaines", poursuivaient les experts de Commerzbank.
Pour M. Larry, si le DoE confirmait les estimations de l'API, "cela aiderait à remettre le marché sur une tendance haussière", vers les 40 dollars le baril "et peut-être plus".
Avant les chiffres de l'API, les cours du Brent coté à Londres et du WTI étaient tombés mardi respectivement à 37,27 dollars et 35,24 dollars, un minimum depuis le 4 mars.
Par aileurs, Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, estimait que les prix pouvaient également profiter de commentaires de la représentante du Koweït au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Nawal al-Fuzaia, qui a laissé entendre qu'un accord sur un gel de la production restait possible à la réunion entre pays producteurs prévue le 17 avril à Doha, même si l'Iran n'est pas partie prenante.
"D'autres délégués ont fait des commentaires similaires, mais nous sommes plus sceptiques", commentaient de leur côté les analystes de Commerzbank. "Jusqu'à présent il n'est même pas certain que l'Iran se rende à la réunion", remarquaient-ils.
(c) AFP