Le pétrole regagne du terrain grâce aux chiffres de l'API et au Koweït
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 38,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 90 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai prenait 1,08 dollar à 36,97 dollars.
"Les prix du pétrole sont restés agités, se stabilisant tardivement mardi et rebondissant ce (mercredi) après avoir touché des plus bas en un mois", bénéficiant d'une chute de 4,3 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis selon les dernières données de l'API, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Avant leur reprise, les cours du Brent et du WTI étaient en effet tombés mardi respectivement à 37,27 dollars et 35,24 dollars, un minimum depuis le 4 mars.
Si un chiffre similaire à celui de l'API devait être révélé par le rapport officiel du département américain de l'Énergie (DoE) attendu cet après-midi à 14H30 GMT, ce serait la première baisse des stocks américains de brut observée depuis la semaine qui s'est achevée le 5 février, relevait Angus Nicholson, analyste chez IG.
De leur côté, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon une prévision médiane, à ce que les stocks de brut se soient étoffés de 2,85 millions de barils, tandis qu'ils anticipaient une baisse de 1,1 million de barils de ceux d'essence et un déclin de 850.000 barils de ceux de produits distillés (dont le diesel et le fioul de chauffage).
Selon eux, cela sera d'autant plus le cas si la production américaine de brut s'avère avoir baissé en dessous du seuil des 9 millions de barils par jour la semaine dernière pour la première fois depuis octobre 2014.
"Pour ce faire, il serait nécessaire que (la production américaine) décline de 23.000 barils par jour supplémentaires, ce qui équivaut à la chute hebdomadaire moyenne enregistrée ces huit dernières semaines", poursuivaient les experts de Commerzbank.
Aussi, pour M. Nicholson, la volatilité actuellement à l'oeuvre sur le marché devrait augmenter à mesure que les pays producteurs de pétrole usent de déclarations publiques afin de se positionner stratégiquement avant la réunion de Doha.
"Le tournant fortement négatif pris par les commentaires de l'Arabie saoudite dernièrement rend la conclusion d'un accord improbable, mais il est possible qu'ils aient tactiquement décidé de le faire afin de se ménager de meilleures conditions et qu'ils projettent toujours de voir un quelconque accord acté", poursuivait M. Nicholson.
(c) AFP