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Le pétrole ouvre en petite baisse dans un marché découragé

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont ouvert en petite baisse lundi à New York, tentant une stabilisation dans un marché semblant ne plus croire à la possibilité d'un accord international sur un gel de l'offre.
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai cédait 20 cents à 36,59 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Les attentes ont changé, l'optimisme relatif sur les chances d'un accord de gel de production le 17 avril s'évanouit, (car) il est maintenant tout à fait patent que les Saoudiens ne seront pas prêts à s'y conformer seuls, et en tout état de cause sans que l'Iran fasse preuve de bonne volonté", a expliqué Bart Melek, chez TD Securities. "Les attentes sont en train de s'évanouir, et avec elles la remontée (des cours) qu'elles avaient provoquée", a-t-il ajouté.

Les analystes de Commerzbank précisaient de leur côté que "les investisseurs spéculatifs ayant parié sur une hausse des cours dans l'attente d'un accord, qui avaient joué un rôle essentiel pour faire monter les prix entre la mi-février et la mi-mars, vont probablement se retirer vu la situation actuelle".

"Le prix du pétrole pourrait ainsi continuer de baisser, même si le déclin de la production américaine devrait prévenir toute chute très prononcée", ajoutaient-ils.

Des déclarations de Mohammed Ben Salmane, vice-prince héritier et numéro trois de l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, prévenant vendredi que son pays ne gèlerait le niveau de son offre que si les grands producteurs, en premier lieu l'Iran, font de même, ont déclenché un mouvement généralisé de baisse des cours vendredi.

Or, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a déclaré dimanche que les exportations pétrolières de son pays dépassaient désormais les 2 millions de barils par jour (mbj) grâce à la levée des sanctions internationales en janvier.

La Russie, également dans le peloton de tête des pays producteurs, n'a rien arrangé en annonçant que sa production avait atteint 10,91 millions de barils par jour en mars, un record depuis près de trente ans.

Cela contredit l'accord préliminaire annoncé en février par la Russie, l'Arabie Saoudite, le Venezuela et le Qatar, qui avaient prévu de geler leur production au niveau de janvier, soulignaient les experts de Commerzbank.

Aussi, "avec les producteurs de pétrole de l'OPEP et hors OPEP qui prévoient toujours de se réunir le 17 avril à Doha, il est assez difficile (d'imaginer) ce qui pourrait en sortir, si tant est que quelque chose en sorte, car la production ne peut pas s'arrêter de croître à moins que tout le monde s'accorde pour stopper sa hausse", soulignaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.

(c) AFP

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