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Le pétrole en baisse, lesté par l'Arabie saoudite et le dollar

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole déclinaient vendredi en fin d'échanges européens, souffrant notamment de propos de l'Arabie saoudite qui a conditionné sa participation à un gel de la production à l'engagement des autres producteurs, notamment l'Iran.
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 38,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,57 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 1,41 dollar à 36,93 dollars.

"La suggestion que l'Arabie saoudite ne va pas geler sa production de pétrole si l'Iran ne fait pas de même, couplée à un (léger) renforcement du dollar, a porté un coup aux deux piliers (expliquant) la force récente du marché pétrolier", commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Le cours du Brent est même tombé vers 14H00 GMT à 38,55 dollars, au plus bas en quinze jours, tandis que le WTI a atteint vers 13H40 GMT 36,72 dollars, un minimum depuis deux semaines également.

"Si tous les pays sont d'accord pour geler la production, nous sommes prêts", a affirmé vendredi Mohammed Ben Salmane, le vice-prince héritier d'Arabie saoudite, précisant toutefois que "si quelqu'un décidait d'augmenter sa production, nous ne rejetterons alors aucune opportunité qui se présente", selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg News.

Ryad, acteur dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a ainsi douché les espoirs qu'une limitation globale de l'offre de brut soit actée lors d'une réunion prévue le 17 avril à Doha entre les principaux membres du cartel et d'autres acteurs comme la Russie.

Également membre du cartel, l'Iran, par ailleurs grand rival régional de l'Arabie saoudite, doit participer à ce sommet mais prévient régulièrement qu'il ne compte pas geler sa production au moment où il fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions liées à son programme nucléaire.

"Les commentaires du vice-prince héritier d'Arabie saoudite (soulignent) encore avec la plus grande clarté que sa nation va adopter une ligne vraiment dure à l'égard de l'Iran et l'expansion prévue de sa production", notait M. Lawler.

Selon l'analyste en effet, il devient de plus en plus évident que le désir de l'Arabie saoudite de ne pas abandonner ses parts de marché à l'Iran prend le dessus sur tout désir de coopération avec les autres nations concernant un gel de la production.

Les cours du pétrole étaient par ailleurs affectés par une légère reprise du dollar, qui a bénéficié notamment des bons chiffres sur l'emploi américain au mois de mars.

Plutôt favorables, avec des fortes créations d'emploi le mois dernier, ces données ont en effet permis au dollar de se reprendre face à l'euro, même s'il restait affaibli par les propos tenus mardi par la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen.

Or, tout renforcement du billet vert est de nature à peser sur les cours pétroliers, puisqu'ils sont libellés en monnaie américaine et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

(c) AFP

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