Pétrole: l'Arabie gèlera sa production si l'Iran et d'autres le font
Si tous les pays sont d'accord pour geler la production, nous sommes prêts, a affirmé Mohammed Ben Salmane, précisant toutefois que si quelqu'un décidait d'augmenter sa production, nous ne rejetterons alors aucune opportunité qui se présente.
Ces déclarations interviennent avant une réunion à Doha le 17 avril des pays producteurs de brut --membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)-- pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l'offre.
Alors que l'Iran s'est dit prêt à participer à la rencontre, le grand rival régional de l'Arabie saoudite a demandé à être exempté de cette mesure de gel de la production, au moment où il fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée des sanctions liées à son programme nucléaire, selon le ministre russe de l'Energie Alexander Nivak.
Le fils du roi Salmane a affirmé à Bloomberg que l'Iran devait geler sa production sans aucun doute.
Si tous les pays, dont l'Iran, la Russie, le Venezuela, les pays de l'OPEP et les principaux producteurs décident de geler la production, nous serons parmi eux, a-t-il assuré.
Ryad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran début janvier après des attaques contre des représentations saoudiennes en Iran par des manifestants en colère après l'exécution par l'Arabie du dissident chiite saoudien, Nimr al-Nimr, condamné à mort pour terrorisme.
L'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela et la Russie avaient déjà annoncé en février un accord pour ne plus augmenter leur production, évoquant un gel de celle-ci à ses niveaux de janvier, mais des doutes sont apparus sur la possibilité d'aller plus loin.
(c) AFP