Le pétrole perd du terrain dans un marché fébrile avant les chiffres sur l'emploi américain
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 39,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 71 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 66 cents à 37,68 dollars.
La dépréciation du dollar face à l'euro, qui se poursuivait ce vendredi, aide les prix du pétrole à court terme, quoique les choses pourraient changer très vite avec les chiffres sur l'emploi aux États-Unis attendus ce vendredi, relevait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Comme ils sont libellés en monnaie américaine, les cours de l'or noir ont en effet tendance à profiter des coups de mou du billet vert, qui continue à souffrir de la prudence affichée par la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine, sur les conditions économiques et le rythme à venir de son processus de normalisation monétaire.
Selon l'analyste, les cours du brut devraient à plus long terme osciller autour de leurs plus bas de mars, atteints en début de mois, alors qu'approche la réunion entre grands producteurs prévue mi-avril au Qatar, qui pourrait éventuellement déboucher sur un gel de la production à grande échelle.
Les investisseurs attendent toutefois avec prudence ce rendez-vous du 17 avril à Doha entre une quinzaine de pays producteurs, dont la plupart des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et des acteurs extérieurs au cartel, comme la Russie.
De nombreux analystes tendent en effet à douter de la capacité des pays producteurs à s'accorder pour limiter leur offre, ce qui contribue à freiner la progression des cours.
L'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela et la Russie avaient déjà annoncé en février un accord pour ne plus augmenter leur production, évoquant un gel de celle-ci à ses niveaux de janvier, mais des doutes sont apparus sur la possibilité d'aller plus loin.
Or, pour M. Varga, même sans la réticence de Téhéran de participer à un gel de la production, la hausse de l'offre mondiale atteindra cette année plus de 1 million de barils par jour, condamnant tout rééquilibrage du marché en 2016.
En quête d'indices sur le niveau de la production américaine, les investisseurs attendaient également ce vendredi les dernières données sur le nombre de puits en activité aux États-Unis, qui seront publiées par la société de services Baker Hughes.
(c) AFP