Le pétrole repart en petite hausse grace à un accès de faiblesse du dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 39,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le cours du Brent était tombé jeudi vers 08H05 GMT à 38,74 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-mars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 37 cents à 38,69 dollars. Le prix du baril de WTI était tombé jeudi vers 08H00 GMT à 37,57 dollars, au plus bas en deux semaines.
Les cours profitaient jeudi d'un accès de faiblesse du billet vert, tombé à son niveau le plus faible depuis mi-octobre face à l'euro. L'affaiblissement du dollar rend plus attractifs les achats d'or noir, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les prix de l'or noir avaient déjà progressé mercredi après la publication d'une hausse plus modérée qu'attendu des stocks américains de brut la semaine dernière assortie de l'annonce d'une baisse de la production et des réserves du terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
Mais comme le relevait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, "les inquiétudes accrues liées à une surabondance chronique de l'offre sur des marchés déjà saturés fournissent des fondations" pour la rhétorique des investisseurs tablant sur la baisse des cours.
"La production de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) devrait continuer à croître dans les mois à venir" alors "un accord le 17 avril pour limiter la production est urgemment nécessaire", commentaient les analystes de Commerzbank.
Les investisseurs attendent en effet avec prudence la réunion le 17 avril à Doha entre une quinzaine de pays producteurs, dont la plupart des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et des acteurs extérieurs au cartel, comme la Russie.
Cependant, de nombreux analystes tendent à douter de la capacité des pays producteurs à s'accorder pour limiter leur offre, ce qui pèse sur les cours.
(c) AFP