Le pétrole à la hausse en Asie, grâce au dollar
Le dollar a effacé mardi ses gains de la semaine écoulée face à l'euro et aux autres devises, les cambistes jugeant improbable un prochain resserrement monétaire aux Etats-Unis après un discours de Mme Yellen.
Mme Yellen a adopté un ton ultra-prudent, indiquant seulement que des hausses "graduelles" seraient de mise dans les années qui viennent.
Toute baisse du dollar tire à la hausse les prix du pétrole, dont les échanges sont libellés en dollars, en favorisant les investisseurs munis d'autres devises.
Vers 03H40, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai prenait 30 cents à 38,58 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en mai gagnait 18 cents à 39,32 dollars.
Mais pour les analystes, les hausses des prix de l'or noir qui ne sont pas liées à une augmentation de la demande ont peu de chance de durer.
Les cours du brut ont plongé depuis juin 2014, quand le baril se négociait 100 dollars, à cause d'une offre excessive que ne parviennent plus à absorber des économies mondiales en plein ralentissement.
L'or noir, qui avait touché en février des plus bas en 13 ans, a repris des couleurs ces dernières semaines, porté par les espoirs de voir la Russie, l'Arabie saoudite et les grands producteurs se mettre d'accord pour limiter l'offre et par la baisse du dollar.
"A long terme, c'est toujours le jeu de l'offre et la demande. Il y a toujours une offre excessive, et le dollar n'y peut pas grand chose."