Le pétrole ouvre en nette baisse à New York, la frilosité reprenant le marché
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 1,11 dollar à 38,28 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Au lendemain d'une séance sans grand mouvement, les cours semblent poursuivre leur déclin amorcé la semaine précédente, lorsqu'ils avaient enregistré leur première baisse hebdomadaire après un mois et demi de rebond massif.
Pour certains observateurs, comme les experts de Commerzbank, c'est avant tout le côté exagéré de cette hausse, qui a vu les cours se reprendre de quelque 40% après avoir chuté au plus bas depuis 2003, qui explique l'actuel rééquilibrage du marché.
Cette situation "pourrait accentuer la baisse des cours dès que les investisseurs spéculatifs vont commencer à prendre leurs bénéfices", ont-ils prévenu, estimant qu'ils auraient "de bonnes raisons de le faire" au niveau actuel des cours.
La frilosité risque de s'accentuer à l'approche d'une réunion à la mi-avril entre la majeure partie des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des producteurs extérieurs, en premier lieu à la Russie, car certains investisseurs craignent que le marché soit déçu si cette rencontre n'aboutit qu'à un gel de l'offre à des niveaux déjà élevés.
Pour l'heure, c'est sur les Etats-Unis, qui ne participent pas à ces débats, que se concentre l'attention, car "on s'attend à une nouvelle hausse des réserves de brut", comme l'a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.Après l'annonce la semaine précédente par le département de l'Energie (DoE) d'un bond de près de 10 millions de baril, les investisseurs prendront connaissance mercredi des nouveaux chiffres hebdomadaires sur la question, mais comme chaque mardi, ils en auront après la clôture un avant-goût avec les estimation de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).
Par ailleurs, "on s'inquiète de ce que Janet Yellen", présidente de la Réserve fédérale (Fed), "va dire aujourd'hui", mardi a estimé M. Flynn. "Le marché craint qu'elle prenne un ton offensif sur le resserrement monétaire et cela met les cours sous pression."
Plus précisément, les investisseurs comptent sur le discours de Mme Yellen, qui s'exprimera à 16H00 GMT, pour savoir un peu plus à quoi s'en tenir quant à une hausse des taux lors de la réunion d'avril de la banque centrale américaine, car une telle mesure marquerait la poursuite du retrait d'un important soutien à l'économie.
(c) AFP