Le pétrole retrouve son entrain, aidé par un dollar faible et des espoirs de rééquilibrage du marché
Vers 11H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 64 cents à 39,10 dollars.
Les prix poursuivaient jeudi sur cette lancée haussière, annulant la totalité de leurs pertes du début de la semaine, soutenus également par un accès de faiblesse du dollar consécutif à la décision prudente mercredi de la Réserve fédérale américaine de ne pas relever ses taux directeurs.
Car si la hausse des taux de la banque centrale américaine tend à rendre le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, la perspective de voir cette hausse plus tempérée qu'attendu pèse en revanche sur le billet vert.
Or, toute dépréciation du dollar favorise les achats de pétrole, libellés en billets verts, rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les prix du brut se dirigent vers des sommets après une solide performance dans les échanges asiatiques grâce à un dollar plus faible, soulignaient Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Market.
Le WTI, qui évoluait désormais au-dessus du seuil des 39 dollars, a même atteint 39,64 dollars jeudi vers 08H45 GMT, un maximum en plus de trois mois, tandis que le Brent, repassé au-dessus des 40 dollars, s'échangeait à proximité de ses plus hauts en trois mois atteints il y a dix jours.
Cette réunion annoncée mercredi par le ministre qatari de l'Énergie doit s'inscrire dans le sillage d'un accord sur un gel de l'offre -entre l'Arabie saoudite, meneur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Qatar et le Venezuela, deux plus petits membres, ainsi que la Russie, gros producteur extérieur au cartel-, dont l'annonce en février avait largement contribué à relancer les cours après une chute au plus bas depuis 2003.
Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, a en effet annoncé mercredi que l'Iran serait présent à la réunion d'avril, même s'il ne comptait pas agréer un plafonnement de sa production.
En outre, les cours du pétrole ont également pu trouver un soutien inattendu dans les dernières statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) publiées mercredi.
Même si la hausse de 1,3 million de barils des réserves américaines annoncée par le DoE porte de nouveau les stocks de brut à un niveau sans précédent depuis 1930, elle est moindre que prévu et s'accompagne de l'annonce plus favorable d'une baisse de la production américaine.
De plus, les réserves d'essence ont décliné, même si moins que prévu, comme celles de produits distillés, tel le fioul.
(c) AFP