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Le pétrole débute la semaine dans le rouge, plombé par l'Iran et des perspectives de demande ternes

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole creusaient leurs pertes lundi en fin d'échanges européens, lestés par des doutes croissants sur l'élaboration d'un consensus entre grands producteurs pour limiter l'offre et par un rapport en demi-teinte de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 39,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,27 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril perdait 1,71 dollar à 36,79 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui avaient bénéficié vendredi des prévisions plutôt optimistes de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), étaient de nouveau orientés à la baisse lundi, plombés par de nouvelles déclarations de l'Iran et de la Russie et une révision à la baisse des prévisions de demande de pétrole de l'OPEP pour 2016.

La baisse des cours est due en réalité à une combinaison de facteurs: les commentaires du ministre iranien du Pétrole, l'OPEP prévoyant un surplus d'offre plus important, des données sur le production industrielle chinoise plus faibles et un dollar qui rebondit, détaillait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

Sur le front de l'offre, la possibilité d'une entente coordonnée entre producteurs de l'OPEP et hors-OPEP pour stabiliser les prix semblait en effet de plus en plus incertaine alors même que cette perspective avait permis aux cours de nettement rebondir depuis la mi-février, quand l'Arabie saoudite et la Russie, de concert avec le Qatar et le Venezuela, avaient annoncé un accord sur un gel de la production.

Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, a en effet indiqué lundi qu'une réunion des pays producteurs de pétrole pour décider d'un éventuel gel de leur niveau de production n'aurait probablement lieu qu'en avril, tout en confirmant que l'Iran n'était pas prêt pour l'instant à une telle mesure.

Au début du mois, M. Novak avait indiqué qu'une telle réunion entre pays membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) et non membres comme la Russie pourrait avoir lieu entre le 20 mars et le 1er avril.

Téhéran a en effet répété dimanche par la voix de son ministre du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, qu'il n'envisagerait aucun gel de sa production avant d'être revenu à un niveau de quatre millions de barils par jour (bj), alors que l'Iran ne produit actuellement que trois millions bj.

Le ministre iranien soutient la coordination entre pays producteurs et l'idée d'un gel. La position de l'Iran est qu'il doit d'abord rétablir ses volumes de production d'avant les sanctions, dans le cadre des quotas de l'OPEP. Après il pourra se joindre à un gel, a confirmé M. Novak.

Du côté de la demande, les dernières prévisions de l'OPEP n'étaient pas non plus de bon augure pour les cours alors que le cartel a revu à la baisse (de 100.000 bj) ses prévisions concernant la demande qui lui sera adressée cette année, à 31,52 mbj, contre 29,74 mbj l'an passé.

En outre, concernant la réduction de production de 700.000 bj affectant les pays non-OPEP qu'il anticipe, le cartel estime que sa prévision est davantage incertaine qu'au mois précédent, du fait de baisses des coûts de production, principalement aux États-Unis, et en raison du choix de certains exploitants de produire à perte.

Dans son rapport publié le 11 mars, l'Agence internationale de l'Énergie avait pour sa part entrevu une baisse de 750.000 bj pour les pays non-OPEP en 2016.

Connor Campbell, analyste chez Spreadex, estimait toutefois que le fait que la production de brut de l'OPEP ait baissé en février avait permis de limiter la chute du Brent, le maintenant au-dessus des 39 dollars le baril.

Les prix étaient également sous pression en raison de l'essoufflement de la production industrielle chinoise, qui a progressé à son plus faible rythme de croissance depuis sept ans en janvier et février, laissant craindre pour la demande du deuxième consommateur de brut au monde après les États-Unis.

(c) AFP

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