Le pétrole en légère baisse après des déclarations de l'Iran
Vers 11H40 GMT (12H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 39,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril perdait 90 cents à 37,60 dollars.
"L'Iran a clairement indiqué durant le week-end qu'il n'avait l'intention de s'engager à limiter sa production de pétrole qu'une fois qu'il aurait atteint un niveau de production de 4 millions de barils par jour", relevaient les analystes de Commerzbank.
Alors qu'on lui demandait si le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, avait des chances de le convaincre d'accepter un gel de la production, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, a déclaré dimanche que "jusqu'à ce que l'Iran atteigne 4 millions de barils par jour, (il fallait) laisser l'Iran tranquille", et qu'ensuite Téhéran serait prêt à travailler avec les autres producteurs, selon des propos rapportés par l'agence de presse Shana du ministère du Pétrole.
La perspective d'une entente concertée entre membres de l'OPEP et hors-OPEP pour limiter les excédents pesant sur le marché et parvenir à stabiliser les prix semblait ainsi de plus en plus compromise, d'autant que le Koweït par exemple a fait de la participation de l'Iran à un gel de la production une condition préalable à son propre engagement.
"Si l'on ajoute à cela des informations selon lesquelles les niveaux de production de l'Arabie saoudite en février étaient proches de leurs records historiques, les suggestions de la semaine dernière selon lesquelles le pétrole a atteint un plancher pourraient être un peu prématurées", commentait Connor Campbell, analyste chez Spreadex.
Après être tombés à des plus bas en près de 13 ans, les cours ont amorcé une nette reprise le mois dernier suite à l'annonce d'un gel de production par les deux plus grands producteurs au monde, l'Arabie Saoudite et la Russie, suivis également par le Qatar et le Venezuela.
"Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas", souligne aussi l'Agence, qui précise que fin 2016, le surplus d'offre devrait être ramené à 0,2 million de barils par jour (mbj), contre encore 1,9 mbj au premier trimestre, ce qui devrait permettre d'achever le rééquilibrage en 2017.
Des prévisions confortées vendredi par la société de services pétroliers Baker Hughes, qui a annoncé une nouvelle baisse, de 6 unités, du nombre de puits en activité aux États-Unis, confirmant les espoirs de repli de la production dans le pays.
(c) AFP