Le brut recule, sur un marché prudent avant l'emploi américain
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en juillet s'établissait à 114,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,07 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude"(WTI) pour la même échéance perdait 87 cents à 99,53 dollars.
Les cours du baril pâtissaient de la nervosité des opérateurs, après avoir connu la veille une séance en dents de scie.
"Les chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers américains étaient plutôt mauvais pour le marché, mais ont été relégués au second plan à la faveur d'un affaiblissement du dollar et d'un regain d'optimisme sur un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce", rappelait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Le département de l'Energie (DoE) a annoncé jeudi une augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière (+2,9 millions de barils), tandis que ceux d'essence ont progressé bien plus que prévu (+2,6 millions de barils).
Le niveau des réserves d'essence était très surveillé ces dernières semaines alors que les Américains entament la période des grands déplacements estivaux, marquée habituellement par une augmentation de la consommation de carburants.
Cette hausse hebdomadaire des stocks renforçait les inquiétudes sur la demande énergétique du premier pays consommateur de brut dans le monde, alors que se multiplient ces derniers jours les indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis.
"La semaine a été mauvaise au niveau des indicateurs macroéconomiques américains, et le marché concentre son attention (vendredi) sur le rapport sur l'emploi et le chômage" aux Etats-Unis, indicateur majeur pour évaluer la santé de l'économie américaine, notait M. Hufton.
Les opérateurs ont été échaudés en début de semaine par l'annonce d'une chute beaucoup plus prononcée qu'anticipé des créations d'emplois dans le secteur privé en mai, ainsi que par la publication d'un recul inférieur aux attentes, des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, deux mauvais signaux avant les statistiques mensuelles de ce vendredi.