Le pétrole repart à la baisse, faute de catalyseur clair dans un marché volatil
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril lâchait 70 cents à 37,59 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après une nette progression mercredi consécutive à la publication d'une forte baisse des stocks d'essence et de produits distillés la semaine dernière aux États-Unis, sont repartis à la baisse ce jeudi, dans un marché hésitant faute d'indication claire sur la direction à suivre alors que la perspective d'une réunion entre grands pays producteurs pour stabiliser le marché semblait s'éloigner.
"Le marché reste toujours très fébrile et manque clairement de direction. Les signaux contradictoires s'accumulent. D'un côté, des importations de pétrole en Chine en hausse, de l'autre une perspective de baisse de la production de l'OPEP qui reste toujours aussi éloignée", expliquait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Selon plusieurs analystes en effet, la tenue d'une réunion fin mars entre pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et hors-OPEP afin de s'entendre sur un gel de la production semblait de plus en plus incertaine, faute du soutien de l'Iran, guère enclin à sacrifier des parts de marché qu'il tente de regagner depuis la levée des sanctions occidentales en janvier.
"Il semble que le refus de l'Iran de ne serait-ce qu'envisager un gel de la production a fait avorter la réunion et pourrait même compromettre le gel lui-même", commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.Les cours du brut, qui ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis juin 2014 en raison d'une offre largement excédentaire, ont amorcé une nette reprise depuis la mi-février et la proposition faite par l'Arabie saoudite et la Russie - les deux plus gros producteurs de brut au monde -, ainsi que le Qatar et le Venezuela, d'un accord pour geler leur production.
Depuis, d'autres spéculations avaient émergé concernant la tenue d'une possible réunion extraordinaire entre producteurs de l'OPEP et hors du cartel fin mars en Russie afin de trouver une solution à la faiblesse des cours, mais rien n'a pour l'heure été confirmé à ce sujet.
"Le marché devrait dans ces conditions rester très volatil à moyen terme et évoluer en fonction de l'analyse technique et des positions prises via le trading algorithmique", concluait M. Dembik.
(c) AFP