Le pétrole poursuit franchement sa hausse à l'aide de l'emploi aux USA
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a gagné 1,35 dollar à 35,92 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), signant une hausse de quelque trois dollars sur l'ensemble de la semaine.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, pour livraison en mai a gagné 1,65 dollar à 38,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), enregistrant une hausse hebdomadaire de plus de 3,5 dollars.
"On voit revenir sur le marché beaucoup d'investisseurs de nouveau décidés à passer à l'achat", a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
"On voit revenir sur le marché beaucoup d'investisseurs de nouveau décidés à passer à l'achat", a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Vendredi, "on a profité des chiffres sur l'emploi" américain, a-t-il précisé, en référence au rapport mensuel du gouvernement des Etats-Unis sur le marché du travail.
Les créations d'emplois aux Etats-Unis ont largement dépassé les attentes en février, tandis que le taux de chômage est resté au plus bas depuis huit ans.
"Cela témoigne d'une croissance économique satisfaisante" et donc favorable à la demande pétrolière, a jugé Kyle Cooper de IAF Advisors.
Certes, certains observateurs nuançaient le tableau en remarquant que le niveau des salaires avait légèrement baissé le mois dernier et que le haut niveau de l'emploi était en partie dû au nombre élevé de postes à temps partiel, ce qui dans l'ensemble n'est pas si favorable pour la consommation.
"Du point de vue du pétrole, peu importe", a répondu M. Larry. "Que les gens travaillent à temps partiel ou à plein temps, beaucoup d'entre eux ont toujours besoin de conduire pour aller travailler !"
De plus, le marché des changes a plutôt semblé retenir les aspects défavorables du rapport et le dollar s'affaiblit un peu, ce qui soutient les cours pétroliers, libellés en monnaie américaine, en les rendant moins coûteux.
- Baisse des puits aux USA
Si "les bons chiffres sur l'emploi ont amplifié la hausse hebdomadaire des cours", comme l'a reconnu Matt Smith, de ClipperData, la récente reprise du marché semble surtout due aux espoirs de voir les grands pays producteurs s'arranger pour réduire leur offre.
Les observateurs estiment cependant que ce premier pas n'a de valeur que s'il ouvre la voie à des mesures plus marquées, en premier lieu une baisse prononcée de la production, car l'offre mondiale est en l'état largement excédentaire.
Du côté des Etats-Unis, qui se tiennent en marge de ces débats, les investisseurs ont pris connaissance vendredi d'une nouvelle baisse du nombre de puits en activité, huit d'entre eux ayant été fermés cette semaine selon le décompte hebdomadaire du groupe Baker Hughes.
Avec ce nouveau déclin, qui porte ce décompte au plus bas depuis fin 2009, "et si l'on annonce mercredi une nouvelle baisse de la production américaine, je crois que les cours peuvent remonter jusqu'à 40 dollars le baril d'ici la fin de semaine prochaine", a conclu M. Larry.
Depuis un mois et demi, le Département de l'Energie, qui publie le mercredi ses chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine, annonce systématiquement une baisse de la production, qui se rapproche par le haut du seuil des neuf millions de barils par jour (bj).
(c) AFP