Séance de temporisation pour le pétrole, qui baisse un peu
En hausse de près de deux dollars depuis le début de la semaine, le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a perdu neuf cents à 34,57 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir, comme les précédentes séances, changé plusieurs fois de direction en cours de journée.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, pour livraison en mai a en revanche gagné 14 cents à 37,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Certains observateurs voient comme un signe d'optimisme retrouvé le fait que le marché ne se soit pas laissé abattre par l'annonce mercredi d'un bond hebdomadaire de plus de dix millions de barils des stocks américains de pétrole brut.
Les investisseurs ont manifestement préféré retenir que la production américaine a baissé pour la sixième semaine consécutive et est désormais tombée au plus bas depuis l'automne 2014.
Je pense que la plupart des (investisseurs) restent juste les bras croisés maintenant, attendant une direction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de la Russie plutôt que de réagir hardiment aux données volatiles sur les stocks hebdomadaires américains, a jugé Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Tombés début 2016 au plus bas depuis douze ans face à la surabondance générale d'or noir, les cours se sont fortement redressés en février après l'annonce d'un accord entre l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, et la Russie, pour geler leur offre, mais ils restent à un bas niveau et les marchés semblent désormais attendre des actions plus prononcées des grands producteurs.
Peut-être que les investisseurs commencent à penser que les cours ont atteint un plancher mais rien ne le prouve vraiment pour le moment, a prévenu M. Lynch.
"La seule raison à la reprise des cours semble être le fait que l'Opep va arrêter d'augmenter sa production", a jugé James Williams de WTRG Economics, en référence à l'accord sur le gel de l'offre, également conclu par le Venezuela et le Qatar, deux membres de l'Opep.
(c) AFP