Le pétrole se maintient à l'équilibre malgré la forte hausse des stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 36,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril gagnait en revanche 1 cent à 34,67 dollars.
La référence européenne du brut est même montée mercredi jusqu'à 37,40 dollars le baril, un plus haut depuis le 5 janvier, tandis que son homologue américain a atteint le même jour 35,17 dollars, un maximum depuis le 6 janvier.
Dans ses chiffres hebdomadaires, le DoE a pourtant annoncé un bond de plus de dix millions de barils des réserves de brut, qui restent au plus haut depuis plus de 85 ans, et une hausse conséquente des réserves de produits comme le gazole ou le fioul, désormais supérieures de près d'un tiers à leur niveau de la même époque de 2015 face à une demande en berne.
Les discussions continues de différents ministres du Pétrole concernant de nouvelles mesures pour faire face à la surabondance actuelle ont permis d'aider à maintenir un plancher sous les prix, notait aussi Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le marché, plombé depuis près de deux ans par la surabondance générale, a en effet été relancé depuis la mi-février par un accord sur un gel de la production entre l'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela - tous trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et la Russie, qui lui est extérieur.
Une initiative à laquelle de plus en plus de voix ont apporté ou réitéré leur soutien ces derniers jours, notamment les Émirats arabes unis, autre poids lourd du cartel, et Moscou, qui a fait savoir que les principaux groupes pétroliers russes étaient d'accord pour geler leur production à ses niveaux de janvier.
Pour Jameel Ahmad, analyste chez FXTM, les acheteurs ont montré de vrais signes de résistance en n'abandonnant pas la perspective d'une reprise plus importante des prix, car ceux-ci ont atteint mercredi un plus haut en près de deux mois avant la clôture des échanges américains malgré l'augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le fait que le marché prenne ainsi en compte des aspects à plus long terme plutôt que de se focaliser seulement sur les tendances des stocks à court terme suggère que (sa) perception est en train de changer. Il y a quelques semaines seulement, les chiffres publiés (mercredi) auraient exercé une sévère pression sur les prix, relevaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP