CGG reste englué dans un marché pétrolier difficile et chute en Bourse
Nous pensons que le marché va rester difficile en 2016 (...), avec un début d'année particulièrement dur, a commenté le directeur général du groupe, Jean-Georges Malcor, lors d'une conférence téléphonique.
D'importantes dépréciations et les coûts liés au plan de restructuration lancé pour affronter la chute des prix du pétrole ont creusé la perte nette de CGG l'an dernier à 1,45 milliard de dollars, contre 1,15 milliard en 2014.
Le chiffre d'affaires a chuté de 32%, à 2,1 milliards de dollars, tandis que le résultat opérationnel a été divisé par 12, à 19 millions de dollars, même si les résultats du quatrième trimestre sont plus solides.
Comme ses compatriotes Technip, Bourbon ou Vallourec, CGG subit de plein fouet la pression des compagnies pétrolières et gazières - leurs principaux clients - elles-mêmes obligées de tailler dans leurs dépenses face à l'effondrement des cours du brut, qui ont dégringolé de plus de 70% depuis l'été 2014.
Après ces annonces, le titre CGG chutait de 7,58% à 0,61 euro vers 10H04 à la Bourse de Paris, dans un marché en repli de 0,49%.
C'est un cycle qui est totalement inédit (...) par sa violence, sa profondeur et sa durée, a souligné Jean-Georges Malcor, disant ne pas s'attendre à un rebond avant 2018.
Il est impossible de prévoir aujourd'hui à quelle échéance de temps le prix du baril de pétrole remontera. Ce qui est sûr néanmoins, c'est qu'aujourd'hui les compagnies pétrolières consomment leurs réserves et qu'il faudra bien à un moment donné revenir à une phase de renouvellement pour faire face à une demande certes ralentie, mais qui continue à croître, a-t-il précisé.
- Transformation
Pour s'adapter à cet environnement durablement dégradé, CGG a dit poursuivre avec détermination la mise en oeuvre de son plan de transformation, qui prévoit une réduction drastique des coûts, des investissements et de l'exposition aux activités très cycliques de sa division marine.
C'est un changement profond d'ADN, pour encore mieux accompagner nos clients, a insisté le directeur général.
La restructuration, renforcée en novembre dernier, a par ailleurs déjà entraîné le départ de 3.700 employés (sur 9.700 comptabilisés fin 2013, ou 11.000 en incluant les employés temporaires aux Etats-Unis).
Au total, CGG comptera un effectif de 6.700 personnes à l'issue de sa transformation qui prévoit aussi une réduction de la flotte de prospection sismique à cinq navires dès la fin du premier trimestre 2016 contre huit à la fin de l'an passé et 18 fin 2013.
Selon M. Malcor, les effets du plan de transformation, dont l'impact en cash s'élèvera à 200 millions de dollars en 2016, devraient surtout se faire sentir dans la deuxième partie de l'année.
Le parapétrolier, qui vient de boucler une augmentation de capital de 350 millions d'euros, entend réduire sa dette nette à moins de 2,4 milliards de dollars cette année, contre 2,5 milliards fin 2015.
Nous sommes attentifs à tout ce qui se passe autour de nous et fermés à aucune option, a déclaré son dirigeant.
(c) AFP