Le pétrole en légère baisse avant les stocks américains de brut
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 36,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 36 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril perdait 74 cents à 33,66 dollars.
Les estimations privées de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiées mardi ont en effet fait état d'une forte augmentation des stocks de brut aux États-Unis, de mauvais augure pour les chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) attendus à 15H30 GMT.
Les données de l'API "ont affiché une augmentation plus importante que prévu de 9,9 millions de barils des stocks de brut (aux États-Unis)", notait Kit Juckes, analyste chez Société Générale, soulignant toutefois que la réaction du marché à ces données était restée mesurée.
D'autres analystes remarquaient que la hausse de 1,8 million de barils des réserves de brut au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud) rapportée par l'API était davantage préoccupante.
Selon la prévision médiane des analystes sondés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut devraient avoir de nouveau grimpé lors de la semaine achevée le 26 février, de 3,4 millions de barils, tandis que les réserves d'essence devraient avoir baissé de 1,5 million de barils et celles de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) de 1,15 million de barils.
Mais la réaction des cours à ces premières estimations restait aussi limitée du fait des discussions qui se poursuivent entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les pays hors-OPEP concernant un gel de la production à ses niveaux de janvier.
Le marché, plombé depuis près de deux ans par la surabondance générale, a été relancé mi-février par un accord sur un gel de l'offre entre l'Arabie saoudite, meneur de l'OPEP, et Moscou, qui n'est pas membre du cartel, même si les investisseurs espèrent surtout une vraie baisse de la production.
Mardi, Moscou a réitéré son soutien à cette mesure. La production de pétrole de la Russie a même très légèrement reculé en février après un record en janvier, selon des statistiques rapportées mercredi par l'agence Interfax.
En outre, indiquaient les analystes de Commerzbank, les prix bénéficiaient aussi des déclarations encourageantes d'un des principaux représentants de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) qui a déclaré mardi que les prix du brut avaient atteint un plancher et devraient grimper modérément au cours de l'année.
(c) AFP