Le pétrole monte un peu, le marché s'accrochant à ses espoirs
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a pris 65 cents à 34,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir changé plusieurs fois de direction en cours de séance.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'était le premier jours comme contrat de référence, a gagné 24 cents à 36,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Le marché continue à être soutenu par l'espoir de voir un resserrement entre l'offre et la demande", a résumé Gene McGillian de Tradition Energy, remarquant que les cours avaient regagné quelque 40% depuis leur chute en début d'année au plus bas depuis 2003.
"La Russie a redit aujourd'hui qu'elle comptait entériner l'accord en mars", le président Vladimir Poutine faisant part de l'accord des groupes russes, ce qui a pu soutenir les cours, a rapporté M. McGillian, soulignant néanmoins que le marché restait dominé par les spéculations et risquait d'être erratique à court terme.
- Economie mitigée
Je ne sais pas si le rebond actuel des cours se justifie vraiment mais le marché semble se laisser aller à ce relatif optimisme sur l'offre, a jugé avec prudence M. McGillian.
Signe que les espoirs restent limités, Moscou a vite pris soin, parallèlement aux propos de M. Poutine, de prévenir que les groupes russes ne proposaient pas de baisse de la production, estimant une telle action impossible dans les conditions géopolitiques actuelles.
Parmi les autres facteurs de soutien mardi, les Bourses mondiales ont nettement monté, même si cette avancée peut elle-même s'expliquer par la bonne disposition des cours de l'or noir.
"On a pris connaissance d'indicateurs décevants sur l'activité économique", à travers le monde, "et cela laisse espérer de nouvelles mesures de soutien des banques centrales", susceptibles d'aider la demande pétrolière, a plutôt avancé John Kilduff, d'Again Capital.
L'activité industrielle a ralenti en Chine, au Japon et dans la zone euro, et elle a continué à se contracter aux Etats-Unis, bien qu'elles se soient améliorées et que les analystes américains mettent en avant des détails positifs.
(c) AFP