Le pétrole optimiste après de nouvelles déclarations en faveur d'un gel de la production
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 36,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 39 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 67 cents à 34,42 dollars.
Le baril de Brent avait en effet déjà atteint mardi vers 13H00 GMT, soit avant les déclarations émiraties et russes, 37,06 dollars, un plus haut depuis près de deux mois.
Les cours ont bénéficié depuis la fin de la semaine dernière de spéculations quant à des discussions menées entre grands pays producteurs, membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) afin de stabiliser les prix du brut.
Les investisseurs avaient notamment été encouragés par l'annonce jeudi dernier d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre l'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela - tous trois membres de l'OPEP -, et la Russie, qui avaient déjà convenu de geler leur production une dizaine de jours plus tôt.
Les Émirats arabes unis, un autre poids lourd du cartel, ont également soutenu mardi l'idée d'un gel du niveau de l'extraction de pétrole par les pays producteurs, estimant que cela entraînerait un rebond des prix, qui restent proches de leurs plus bas en près de 13 ans atteints en janvier.
Je pense que les prix actuels vont obliger tous (les pays) à stabiliser leur production au niveau de janvier, a déclaré le ministre émirati de l'Énergie, Suhail al-Mazroui.
Le gel n'est plus un choix mais une nécessité à laquelle tous (les producteurs) doivent s'engager, a ajouté le ministre émirati, cité par l'agence officielle Wam.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a indiqué mardi que les groupes pétroliers russes étaient d'accord pour geler leur production d'or noir à son niveau de janvier comme proposé en février par la Russie et l'Arabie saoudite.
Vladimir Poutine a précisé au terme d'une réunion avec les dirigeants des principales compagnies pétrolières russes que l'idée était de fixer la production de la Russie en 2016 à son niveau de janvier, qui était un record pour la période post-soviétique à 10,8 millions de barils par jour (mbj) en moyenne.
En revanche, nos compagnies ne proposent pas (...) une baisse de la production, d'autant plus que c'est impossible dans les conditions géopolitiques actuelles, a précisé le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, cité par l'agence Interfax.
Les prix du pétrole sont coincés entre le marteau et l'enclume, résumait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Aussi, estimait-il, les investisseurs cherchent-ils à tirer profit de cette situation volatile en effectuant des achats à bon compte puis des prises de bénéfices dans la foulée.
Mais de façon générale toutefois, certaines des caractéristiques baissières du marché pétrolier se sont érodées ces derniers temps, ce qui signifie qu'il y a une chance plus grande que nous puissions avoir bientôt des prix du brut beaucoup plus élevés que beaucoup plus bas, concluait M. Razaqzada.
(c) AFP