Le pétrole cherche une direction après son envolée de vendredi
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 35,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait en revanche 11 cents à 32,67 dollars.
La référence européenne du brut est en effet montée vendredi jusqu'à 37 dollars, soit un maximum depuis le 5 janvier tandis que son homologue américain a atteint le même jour 34,69 dollars, un plus haut depuis le 28 janvier.
La future orientation des cours "dépend (du fait) de savoir si les investisseurs décident de se focaliser sur le statu quo (offre excédentaire mondiale continue, aucun signe d'un gel de la production, le pétrole de schiste américain qui est simplement en veille) ou sur ce qui pourrait sortir d'une réunion" de pays de pays producteurs de pétrole en mars c'est-à-dire "une sorte d'accord qui pourrait ou non conduire à des contrôles de production", relevaient Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Les investisseurs avaient en effet réagi positivement dans un premier temps vendredi à l'annonce la veille par le ministre vénézuélien du Pétrole d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre son pays, l'Arabie saoudite, le Qatar - tous trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) - et la Russie, laissant espérer de nouvelles mesures pour juguler les excédents d'offre pesant sur le marché, mais s'étaient rapidement ravisés.
Les doutes quant à la perspective d'une réduction de la production mondiale ont en effet repris le dessus, malgré l'annonce vendredi par la société de services pétroliers Baker Hughes d'une nouvelle baisse du nombre de puits de pétrole en activité aux États-Unis, qui sont 13 de moins qu'une semaine auparavant, avec un total qui s'est réduit de 75% depuis le pic d'octobre 2014.
Les analystes de Commerzbank jugeaient néanmoins que le déclin continu du nombre de puits en activité aux États-Unis devrait permettre au Brent de franchir à la hausse et de se maintenir au-dessus du seuil symbolique des 36 dollars le baril et au WTI de se reprendre.
(c) AFP