Le marché doute, le pétrole finit en baisse
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril, en hausse durant la plus grande partie de la séance, a flanché environ minutes avant la clôture pour finir à 32,78 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en baisse de 29 cents.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a cédé 19 cents à 35,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Mais globalement, on était allé trop loin à la hausse, a assuré Kyle Cooper, chez IAF Advisors, alors que le contrat d'avril avait gagné près de 12% entre vendredi dernier et la clôture de jeudi.
En début de séance en effet, les investisseurs étaient restés optimistes après l'annonce la veille par le ministre vénézuélien du Pétrole d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre son pays, l'Arabie saoudite, la Russie et le Qatar, ont expliqué les analystes de Commerzbank.
En début de semaine dernière, ces quatre pays s'étaient déjà réunis à Doha et avaient convenu de geler leur production à son niveau de janvier, ce qui avait déjà donné une impulsion haussière, du moins jusqu'à ce que l'Iran qualifie mardi cet engagement de plaisanterie et que Ryad précise qu'il excluait de réduire sa production.
Pour Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates, l'annonce d'une nouvelle réunion montre que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres pays producteurs souffrent tellement, financièrement, [de la chute des cours du pétrole], qu'ils sont prêts à se réunir et à discuter même après les derniers commentaires de l'Arabie Saoudite.
Ce qui va effectivement être débattu lors de cette réunion est peu clair, mais ce n'est probablement pas une diminution de la production de l'Arabie saoudite, précisait-on chez Commerzbank.
Les actions des Saoudiens sont plus éloquentes que leurs discours, remarquait Matt Smith, chez ClipperData. Ils veulent bien évoquer un gel de production si tout le monde joue le jeu, mais en attendant, ils continuent à inonder le marché, notait-il.
- Moins de puits aux USA
Tout l'emballement autour d'un gel de production ne paraît pas très justifié, a aussi commenté M. Cooper.
A ce rythme de fermeture, dans 31 semaines il pourrait ne plus y avoir de puits actifs, noté Tim Evans, chez Citi.
(c) AFP