Le pétrole finit en hausse dans un marché tiraillé entre optimistes et pessimistes
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a gagné 92 cents à 33,07 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), l'optimisme ayant fini par l'emporter en deuxième moitié de séance.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a gagné 88 cents à 35,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le marché continue à évoluer en dents de scie, a remarqué Gene McGillian, chez Tradition Energy.
En fin de séance, la reprise des cours s'est accélérée après des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles le ministre vénézuélien du Pétrole Eulogio del Pino aurait annoncé une réunion le mois prochain entre son pays, l'Arabie Saoudite, la Russie et le Qatar.
Les prix s'étaient déjà repris la semaine dernière après que la Russie et l'Arabie Saoudite, au terme d'une première réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, avaient proposé que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à celui de janvier pour soutenir les prix.
Depuis lors toutefois, l'enthousiasme des investisseurs s'était nettement refroidi, surtout après que l'Iran a estimé mardi que l'idée d'un gel de la production n'était qu'une plaisanterie.
La diminution des attentes d'une baisse de l'offre a créé un environnement d'échanges ultra sensible qui implique des réactions excessives au peu de bonnes nouvelles qui sortent, expliquait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, évoquant par exemple la baisse de la production hebdomadaire de brut aux Etats-Unis annoncée mercredi.
Je ne crois pas beaucoup que cette remontée marque un changement, déclarait pour sa part M. McGillian, pour qui on manque de soutien du côté des données fondamentales pour aller plus haut.
Tim Evans, chez Citi, a évoqué pour sa part des déclarations du ministre russe de l'Energie, selon qui il pourrait falloir attendre au moins un an pour qu'un gel de production permette un resserrement du marché.
(c) AFP