Le pétrole rechute, Téhéran et Ryad font désespérer d'un rééquilibrage
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 1,52 dollar à 31,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors que la veille le contrat pour livraison en mars s'était envolé de plus de 6%.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 1,42 dollar à 33,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Hier nous étions montés indûment après un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui était juste moins négatif qu'attendu, et aujourd'hui on chute bien plus qu'on le devrait alors que (le ministre saoudien du Pétrole Ali) al-Naïmi a employé le même ton qu'on lui entend depuis un an", a résumé Matt Smith, chez ClipperData.
Parallèlement son homologue iranien Bijan Namadar Zanganeh a rejeté l'idée même d'un gel de sa production, la qualifiant de "plaisanterie".
"La tension monte au sein du cartel", commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, et cela pèse sur les cours.
"Les projets de l'Iran d'accroître sa production après la levée des sanctions internationales sont une épine dans le pied des autres pays producteurs qui semblent parvenir à un consensus sur le fait que la production doit (dans son ensemble) rester à son niveau actuel" si on veut progressivement réduire les excédents, expliquait M. Lawler.
Par ailleurs plusieurs analystes ont noté que le marché tablait sur l'annonce mercredi d'une nouvelle nette augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis qui viendrait confirmer la surabondance de l'offre.
Mais selon M. Smith, "on a assisté à un rebond des importations la semaine dernière donc je crois que nous allons avoir une progression des stocks bien plus importante que le marché ne s'y attend".
Une première estimation devait être fournie mardi soir par l'association professionnelle API, avant les chiffres du ministère américain de l'énergie mercredi à 15h30 GMT.
Le DoE avait annoncé la semaine dernière que les réserves américaines de brut avaient atteint leur plus haut niveau en plus de 85 ans.
(c) AFP