Ryad a espoir que d'autres pays se joignent à l'accord pour geler la production pétrolière
![prix du petrole New York](/images/stories/petrole_ryad.jpg)
Quatre pays se sont mis d'accord, nous avons envoyé des émissaires dans d'autres pays, beaucoup de discussions sont en cours, et on espère qu'à un moment en mars il y aura une autre réunion et que d'autres seront d'accord pour geler leur production a déclaré M. al-Naïmi, intervenant lors de la conférence IHS CERAWeek retransmise sur internet.
L'Arabie saoudite et la Russie --les deux premiers producteurs mondiaux de brut-- avaient proposé il y a une semaine, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à son niveau de janvier pour soutenir les prix.
En revanche une réduction de la production ne va pas arriver parce qu'il n'y a pas beaucoup de pays qui vont la réaliser même s'ils disent qu'ils vont le faire (...) donc ce n'est pas la peine de gâcher notre temps à rechercher des baisses de production, a dit M. al-Naïmi, faisant écho au ministre saoudien du Pétrole Adel al-Jubeir, qui avait exclu cette option.
Selon Ryad un gel est toutefois crédible: Il y a du bon sens et un besoin d'argent et ces deux choses vont mener, peut-être pas tous les pays mais la plupart des pays qui comptent, à geler leur production, y compris l'Iran, a semblé sous-entendre M. al-Naïmi en riant.
Toutefois au même moment le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, a rejeté cette idée en la qualifiant de plaisanterie.
Certains pays voisins, qui ont porté ces dernières années leur niveau de production à 10 millions de barils et en exportent autant, sont devenus arrogants et disent que tout le monde doit geler son niveau de production. C'est-à-dire qu'ils gèlent leur niveau à 10 millions de barils et nous (nos exportations) à un niveau d'un million de barils. C'est une plaisanterie, a déclaré M. Zanganeh, cité par des médias iraniens.
Le porte-parole du gouvernement iranien Mohammad Bagher Nobakht a également reproché à certains pays membres de l'OPEP de ne pas vouloir reconnaître le droit de l'Iran à reprendre ses parts de marché perdues à cause des sanctions internationales, leur demandant de baisser leur niveau de production.
(c) AFP