Ryad a espoir que d'autres pays se joignent à l'accord pour geler la production pétrolière
Quatre pays se sont mis d'accord, nous avons envoyé des émissaires dans d'autres pays, beaucoup de discussions sont en cours, et on espère qu'à un moment en mars il y aura une autre réunion et que d'autres seront d'accord pour geler leur production a déclaré M. al-Naïmi, intervenant lors de la conférence IHS CERAWeek retransmise sur internet.
L'Arabie saoudite et la Russie --les deux premiers producteurs mondiaux de brut-- avaient proposé il y a une semaine, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à son niveau de janvier pour soutenir les prix.
En revanche une réduction de la production ne va pas arriver parce qu'il n'y a pas beaucoup de pays qui vont la réaliser même s'ils disent qu'ils vont le faire (...) donc ce n'est pas la peine de gâcher notre temps à rechercher des baisses de production, a dit M. al-Naïmi, faisant écho au ministre saoudien du Pétrole Adel al-Jubeir, qui avait exclu cette option.
Selon Ryad un gel est toutefois crédible: Il y a du bon sens et un besoin d'argent et ces deux choses vont mener, peut-être pas tous les pays mais la plupart des pays qui comptent, à geler leur production, y compris l'Iran, a semblé sous-entendre M. al-Naïmi en riant.
Toutefois au même moment le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, a rejeté cette idée en la qualifiant de plaisanterie.
Certains pays voisins, qui ont porté ces dernières années leur niveau de production à 10 millions de barils et en exportent autant, sont devenus arrogants et disent que tout le monde doit geler son niveau de production. C'est-à-dire qu'ils gèlent leur niveau à 10 millions de barils et nous (nos exportations) à un niveau d'un million de barils. C'est une plaisanterie, a déclaré M. Zanganeh, cité par des médias iraniens.
Le porte-parole du gouvernement iranien Mohammad Bagher Nobakht a également reproché à certains pays membres de l'OPEP de ne pas vouloir reconnaître le droit de l'Iran à reprendre ses parts de marché perdues à cause des sanctions internationales, leur demandant de baisser leur niveau de production.
(c) AFP