Le pétrole rebondit sur fond d'espoirs de rééquilibrage
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 1,84 dollar à 31,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,68 dollar à 34,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, débutait lundi une visite d'une semaine dans le Golfe pour discuter des moyens de stabiliser les prix du pétrole, principale source de revenus de son pays, premier producteur de brut d'Afrique.
M. Buhari se rendait d'abord à Riyad, où il devait s'entretenir avec le roi Salmane et d'autres responsables, alors que la semaine dernière l'Arabie saoudite et la Russie, premiers producteurs de brut au monde, ont annoncé au terme d'une réunion avec le Qatar et le Venezuela, être prêts à geler leur production de pétrole aux niveaux de janvier si les autres grands producteurs font de même. Le Koweït, les Emirats arabes unis et l'Irak ont soutenu cette mesure.
Par ailleurs, plusieurs investisseurs ont tiré une analyste positive d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'AIE, agence spécialisée des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), a indiqué lundi que la production de pétrole de schiste, qui a placé les Etats-Unis au rang des poids lourds du secteur, devrait décliner quotidiennement de 600.000 barils cette année puis de 200.000 barils par jour en 2017.
Cela confirme ce que nous avons vu avec le nombre de puits en activité et cela redonne vie au marché, a déclaré Phil Flynn, chez Price Futures Group.
Vendredi, le groupe de services pétroliers Baker Hughes avait annoncé qu'il y avait 26 puits en activité de moins que la semaine précédente, ce qui ramènerait leur nombre total au niveau de décembre 2009 et pourrait être de bon augure quant à une baisse de la production permettant de commencer à rééquilibrer le marché.
Nous restons plus inquiets de la persistance des surplus existants et du niveau record de réserves que de la possibilité de ce qui pourrait être juste un déficit (d'offre) provisoire dans 18 mois, ajoutait M. Evans.
En effet, selon l'AIE, "ce n'est qu'en 2017 que nous observerons enfin un alignement de l'offre et de la demande, mais les stocks énormes accumulés freineront le rythme du redressement des prix".
"Je ne vois rien de très porteur pour les prix là-dedans, on va en fait souffrir d'excédents plus longtemps qu'on ne le pensait", a commenté Kyle Cooper.