Le pétrole monte, revigoré par des espoirs de diminution de l'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,77 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 2,09 dollars à 31,73 dollars.
De plus, comme le mettait en avant Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, les cours étaient aussi portés par "le Nigeria (qui) a rejoint l'accord russo-saoudien sur le gel de la production".
Le président nigérian Muhammadu Buhari débutait lundi une visite d'une semaine dans le Golfe pour discuter des moyens de stabiliser les prix du pétrole, principale source de revenus de son pays, premier producteur de brut d'Afrique.
M. Buhari qui sera accompagné du ministre du Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu, se rendait d'abord à Riyad où il devait s'entretenir avec le roi Salmane et d'autres responsables.
"Les efforts du Nigeria et d'autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour obtenir une plus grande stabilité des prix des exportations de pétrole doivent figurer en bonne place à l'ordre du jour des discussions entre le président Buhari et le souverain saoudien", avait indiqué dimanche la présidence nigériane dans un communiqué.
Mais "la volatilité reste élevée sur le marché du pétrole: les cours ont baissé de près de 4% vendredi, le Brent terminant la semaine d'échanges en baisse et le WTI en très faible hausse", estimaient les experts de Commerzbank.
Les cours du brut ont subi en fin de semaine un regain d'inquiétude lié à la surabondance de l'offre d'or noir sur le marché après l'annonce d'une nouvelle hausse des réserves américaines de brut, pour atteindre un niveau sans précédent depuis plus de 85 ans.
En outre, "il y a de plus en plus de doutes sur la capacité de l'accord entre la Russie et l'Arabie saoudite sur le fait de ne pas accroître leur production à réduire la surabondance de l'offre", prévenait-on chez Commerzbank.
Pour David Hufton, analyste chez PVM, "ce que l'on peut attendre à court terme est désormais clair: la plus importante conclusion étant qu'il n'y aura pas de baisse de production, au moins pas avant la prochaine réunion de l'OPEP prévue en juin, et probablement pas à ce moment-là non plus".
Ainsi les cours devraient rester sous pression dans les mois à venir, s'accordaient à dire des analystes.
(c) AFP