Le pétrole replonge, rattrapé par les excédents
Vers 17H40 GMT (18H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 33,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,23 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars lâchait 1,20 dollar à 29,57 dollars.
"Une nouvelle hausse des stocks américains hebdomadaires (de brut) a ravivé les craintes d'une offre surabondante lors des deux dernières séances d'échanges", relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
L'annonce mercredi par le département de l'Énergie (DoE) d'une nouvelle hausse hebdomadaire des stocks américains de brut, qui ont atteint un niveau sans précédent depuis plus de 85 ans, a en effet porté un coup d'arrêt au rebond des cours du brut.
Ce dernier avait été nourri depuis le début de semaine par un accord de gel du niveau de la production entre plusieurs grands producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et la Russie, qui ne fait pas partie du cartel.
Ainsi, selon M. Lawler, même si la situation apparaît à première vue meilleure sur les marchés de l'énergie après l'annonce mardi à Doha de cet accord de gel, bientôt soutenu par l'Iran, "on peut sans doute considérer que l'accord a été discrédité alors qu'à la fois les ministres de la Russie et de l'Arabie saoudite ont dit ensuite qu'ils ne prévoyaient pas de réduction de production".
De même, Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, considérait qu'il était aisé pour la plupart des membres de l'OPEP ainsi que pour la Russie de proposer un gel de leur production à ses niveaux de janvier, où elle a atteint des volumes records.
"Il est très difficile d'imaginer que l'Iran va accepter de geler sa production et ses exportations à leurs niveaux de janvier" alors même qu'il vient de faire son grand retour sur le marché pétrolier, poursuivait M. Schieldrop.
Aussi, d'après l'analyste, les discussions sur un gel du niveau de la production cherchent davantage à éviter un effondrement des prix à court terme que de forcer ces derniers à remonter, une perspective peu probable en l'absence de réductions de production.
(c) AFP