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Le pétrole rebondit fortement après des déclarations du ministre iranien du Pétrole

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole progressaient nettement mercredi en fin d'échanges européens, annulant la quasi-totalité de leurs pertes de la veille, galvanisés par des déclarations de l'Iran qui a laissé entendre qu'il soutenait la décision prise mardi d'un gel de la production pour stabiliser les prix du pétrole.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,13 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars prenait 1,62 dollar à 30,66 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui se sont affichés en hausse la majeure partie de la séance, dans le sillage de l'accord conclu mardi entre l'Arabie saoudite et la Russie pour geler la production à ses niveaux de janvier, ont accéléré la cadence après que le ministre iranien du Pétrole a déclaré soutenir toute mesure pour stabiliser le marché et augmenter les prix.

Les prix du pétrole ont bondi d'un bon 5%, regagnant une part importante de leurs pertes de la veille, après que l'Iran a déclaré son soutien public au gel du niveau de la production sur lequel se sont entendues la Russie et l'Arabie saoudite (mardi), relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Nous soutenons la décision qui a été prise (mardi au Qatar, ndlr) pour que les membres de l'OPEP et les pays non-OPEP maintiennent leur plafond de production (...), a fait savoir Bijan Namadar Zanganeh, cité par l'agence de presse Shana, à l'issue d'une rencontre avec ses homologues irakien, vénézuélien et qatari.

La réunion de Téhéran est intervenue après que l'Arabie saoudite et la Russie --les deux premiers producteurs de brut-- sont convenues mardi, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, de geler leur production à son niveau de janvier.

Afin de stabiliser les marchés pétroliers, l'Arabie, la Russie, le Qatar et le Venezuela sont convenus de geler la production à son niveau de janvier, pourvu que les autres grands producteurs fassent de même, avait déclaré le ministre qatari Mohammed Saleh al-Sada, président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

S'étant affichés en nette hausse pendant la tenue de la réunion, les prix de l'or ont accru leurs gains (après) malgré l'incertitude quant au fait de savoir si l'Iran lui-même allait participer au gel (de la production), ajoutait M. Lawler.

Téhéran n'a en effet pas précisé quelle était la nature exacte de son allégeance à cet accord, ni s'il comptait ou non continuer à augmenter sa production, ce qui laissait la plupart des analystes sceptiques quant à l'impact réel de son engagement.

L'Iran n'a pas explicitement dit qu'il allait geler sa production de pétrole et doit rendre sa position claire et le faire rapidement afin que les investisseurs croient réellement que quelque chose est fait (pour enrayer) la chute des prix du pétrole, commentait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

De même, Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, jugeait qu'il n'y avait pas de message clair de l'Iran sur la façon dont il avait l'intention de soutenir ce gel de la production, et que le ministre du Pétrole jouait sur les mots.

Ils maintiennent le calme sur les marchés en disant qu'ils soutiennent la stabilité des prix du pétrole comme discuté à Doha mais en réalité, ils n'ont rien dit en ce qui concerne un gel de leur future production, poursuivait M. Deshpande.

Aussi l'analyste estimait-il que même si le marché a réagi positivement à ces déclarations, la correction des cours risquait d'être rapide en l'absence d'un engagement plus concret de Téhéran.

Or, M. Deshpande considérait très peu probable que l'Iran ait accepté de réduire ou de ne pas augmenter sa production, ce qui serait contreproductif pour le pays étant donné la récente levée des sanctions occidentales dont il peut profiter.

M. Zanganeh avait d'ailleurs déclaré mardi que l'Iran ne renoncera(it) pas à son quota malgré la surabondance de l'offre sur le marché.

Après la fin des sanctions internationales à la mi-janvier, Téhéran, qui produit actuellement un peu plus de 2,8 millions de barils de pétrole par jour (mbj), avait annoncé une augmentation immédiate de sa production de 500.000 barils par jour puis de 500.000 b/j supplémentaires d'ici fin 2016 dans le but de récupérer ses parts du marché perdues depuis 2012.

(c) AFP

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